Weekly flow map 24.5.19

Semaine du 20 au 26 mai 2019 

Les investisseurs auraient dû se rappeler ce dicton au moment où les indices actions sont en passe de réaliser leur plus mauvais mois depuis la sévère correction enregistrée au quatrième trimestre 2018 (S&P500 en baisse de 1.17% sur la semaine, -4.07% sur le mois ; MSCI EMU – 2.16% sur la semaine et -5.08% sur le mois ; Shanghai Composite -1.02% sur la semaine et -7.33% sur le mois).

Après que Huawei ait été ajoutée il y a une semaine à la liste noire des sociétés bannies du marché américain par l’administration Trump, de nombreuses compagnies (dont Apple, Google, Microsoft, Intel, ARM, etc) en ont tiré les conséquences en limitant ou rompant leurs relations avec le géant chinois des télécoms, aggravant ainsi les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Pour ne rien arranger, les dernières données macros publiées ne sont guère encourageantes : même si une récession n’est nullement envisagée à court terme, une batterie d’indicateurs montre clairement que l’activité ralentit et que l’incertitude grandit pour les prochains trimestres.

Ainsi, selon les premières estimations aux Etats-Unis, l’indice flash composite Markit a chuté à 50.9 en mai alors qu’il était encore à 53 en avril, atteignant son plus bas niveau depuis mai 2016. Les ventes de maisons neuves ont par ailleurs diminué de 6.9% en avril, soit très loin du consensus attendu à -2.8%. Ces données s’ajoutent aux PMI manufacturiers très décevants au Japon (49.6 en mai comparé à 50.2 en avril) et en Europe (PMI manufacturier allemand glissant à 44.3 en mai, après 44.4 en avril).

Dans cet environnement morose, les prix du pétrole ont plongé de plus de 6.5% (WTI) sur la semaine, et même s’ils se sont un peu repris vendredi en raison des tensions au Moyen-Orient, l’indice S&P énergie abandonne quand même 3.48% sur 5 jours, la plus mauvaise performance parmi les 11 principaux secteurs d’activité. Les biens de consommation cycliques (-2.22%) et les services télécoms (-2.1%) étaient également à la peine, de même que les valeurs techs (-1.86%) directement impactées par les retombées de l’éjection de Huawei du marché américain de la 5G. Il est par ailleurs frappant de constater que les GAFAM ont été particulièrement touchées, sous-performant nettement le marché : Apple perdait -5.31% sur la semaine, Amazon -2.45%, Alphabet-Google -2.48%, Facebook -2.29%, et Microsoft -1.43%.

A l’opposé, les services d’utilité publique (+1.66% WTD) et l’immobilier (+0.28%) poursuivaient leur progression amorcée depuis maintenant deux semaines. Le secteur de la santé se reprenait bien (+1.18%), mais il faut garder en tête que c’est celui qui affiche encore la plus mauvaise performance depuis le début de l’année (+3.27%), le meilleur étant l’immobilier (+18.01%).

Sans surprise, l’appétit pour les actifs moins risqués s’est à nouveau manifesté sur les marchés de taux, le rendement du 10 ans américain s’affaissant jusqu’à 2.29% jeudi, soit le plus faible niveau observé depuis la mi-octobre 2017, alors que la courbe s’est réinversée comme nous l’anticipions la semaine dernière. Le T-Bill 3 mois finissait ainsi la semaine à 2.34% contre 2.32% pour l’emprunt à 10 ans.

Du côté du crédit, il est à noter que les obligations à haut rendement ont bien résisté, le segment lâchant seulement 0.06% sur la semaine en Europe et 0.07% aux Etats-Unis.

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Global aggregated weekly flows 24.5.19

Global weekly performance 24.5.19

Global winner loser 24.5.19