National Bank et Eurobank avaient déjà manifesté leur intérêt pour cette filiale en difficulté dont la banque verte souhaite se désengager de tout ou partie. Elles rejoignent dans la course un autre candidat déclaré, Alpha Bank, troisième groupe bancaire du pays.

Selon certaines sources, la date de remise des offres a été fixée à mercredi.

Une source avait confié à Reuters vendredi que le fonds grec de soutien aux banques n'approuverait la vente d'Emporiki que si la filiale était suffisamment financée et recapitalisée.

Le Crédit agricole a déjà perdu plusieurs milliards d'euros ces dernières années lors des recapitalisations successives de cette filiale.

Une porte-parole de Crédit agricole SA s'est refusé à tout commentaire lundi. Le groupe publiera ses résultats semestriels le 28 août.

D'après plusieurs analystes, la cession d'Emporiki pourrait donner le coup d'envoi d'une vague de consolidation du secteur bancaire grec. La banque publique Hellenic Postbank figurerait en tête de liste alors que l'ensemble des établissements de crédit du pays affrontent une récession couplée à la crainte d'une possible sortie de la Grèce de la zone euro.

Pour alléger le soutien financier à leur filiale grecque, le Crédit agricole et la Société générale ont obtenu début juin de la Banque centrale de Grèce un accès au mécanisme grec de liquidité d'urgence.

Plombé par les pertes d'Emporiki et contraint par la crise et les nouvelles normes prudentielles de réduire la taille de son bilan, Crédit Agricole a annoncé le 20 juillet la cession au groupe chinois Citic Securities d'une participation de 20% au capital de sa filiale CLSA, spécialisée dans le courtage en Asie, pour un montant d'environ 255 millions d'euros.

La banque française est également en négociations exclusives avec le courtier Kepler Capital Markets en vue de lui céder son bureau d'analyse Cheuvreux.

George Georgiopoulos, avec Matthias Blamont, édité par Matthieu Protard