Cette réflexion a pour objectif d'inviter la Chine à changer de comportement, ont-ils ajouté.

A Pékin, les autorités chinoises ont réagi avant même l'officialisation de cette information divuluguée plusieurs heures plus tôt en prévenant qu'elles riposteraient si les Etats-Unis venaient à prendre de nouvelles mesures nuisant au commerce.

Les pressions de Washington sur le commerce ne marcheront pas et Pékin privilégie toujours le dialogue pour surmonter les contentieux dans ce domaine, a déclaré mercredi lors d'un point de presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.

Dès le mois dernier, le gouvernement chinois avait prévenu qu'il répondrait du tac au tac à toute hausse des barrières douanières.

Le gouvernement américain a publié le mois dernier une liste des produits qui vont être assujettis à des tarifs douaniers élevés, dont des centaines de produits alimentaires, ainsi que le tabac, le charbon, les produits chimiques ou encore les composants électroniques.

Le délégué américain au Commerce, Robert Lighthizer, avait annoncé à cette occasion que les droits de douane seraient de 10%.

Entre-temps, les Etats-Unis ont conclu une trêve commerciale avec l'Union européenne lors d'un entretien entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker, et Washington a fait savoir que les Européens s'étaient engagés à cette occasion à l'aider à faire pression sur la Chine.

Donald Trump a averti qu'à terme, plus de 500 milliards de dollars (425 milliards d'euros) de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine, pourraient être taxées.

En meeting mardi en Floride, où il soutenait la candidature du gouverneur républicain Rick Scott à un poste de sénateur, le président des Etats-Unis a une nouvelle défendu sa politique commerciale face aux critiques qu'elle suscite dans son propre pays, notamment dans les milieux économiques.

"La Chine et d'autres ont ciblé nos agriculteurs. Ce n'est pas bien. Ce n'est pas gentil. Et vous savez ce que disent nos agriculteurs? C'est bon. On peut encaisser", a affirmé Trump, dont l'administration a dévoilé la semaine dernière un plan d'aide de 12 milliards de dollars en faveur des agriculteurs affectés par les représailles douanières.

(Steve Holland et David Lawder à Washington, Ben Blanchard à Pékin; Tangi Salaün, Eric Faye et Nicolas Delame pour le service français)