La sous-commission chargée de l'antitrust au sein de la commission des Affaires judiciaires de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a annoncé avoir convoqué le 16 juillet plusieurs dirigeants des sociétés technologiques - parmi lesquels le directeur de la politique économique de Google, Adam Cohen, et le directeur de la politique de développement mondiale de Facebook, Matt Perault.

Dans une note distincte, un panel de la commission des Affaires judiciaires du Sénat, où les républicains sont majoritaires, a dit avoir programmé elle aussi une audition le 16 juillet. Elle n'a pas précisé l'identité de ceux qui témoigneraient.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'Apple et de Google. Facebook a dit ne pas vouloir effectuer de déclaration pour le moment.

La porte-parole d'Amazon, Jodi Seth, a déclaré que l'entreprise allait témoigner devant le Congrès, sans donner plus de détails.

Ces auditions interviennent alors que les autorités américaines ont entrepris un examen général des pratiques des géants du numérique. La commission des Affaires judiciaires de la Chambre des représentants a ouvert sa propre enquête sur la concurrence sur les marchés numériques.

Des sources ont déclaré le mois dernier à Reuters que le département de la Justice avait la responsabilité de déclencher d'éventuelles enquêtes sur Apple et sur Google, et que la Commission fédérale du commerce (FTC), l'autorité de la concurrence aux Etats-Unis, serait chargée d'Amazon et de Facebook.

La FTC a mené par le passé une longue enquête sur Google, accusé de donner priorité à ses propres activités dans les recherches en ligne. Elle l'a conclue en janvier 2013 avec un simple avertissement adressé à la firme, qui gagne sa vie en associant recherche sur internet et publicité.

Républicains et démocrates ont fait part de leu exaspération à l'égard des GAFA, pour des raisons différentes.

Les voix les plus conservatrices, parmi lesquelles celle du président Donald Trump, accusent ces firmes de vouloir réduire leur liberté d'expression sur les plate-formes en ligne.

Les progressistes, à l'image d'Elizabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020, demandent aux géants du numérique de vendre certaines de leurs activités afin de répondre aux inquiétudes en matière de respect de la concurrence.

(Diane Bartz, avec Patricia Zengerle; Jean Terzian pour le service français)