Washington (awp/afp) - Une responsable de la Banque centrale américaine (Fed) a affirmé jeudi que la trajectoire de la politique monétaire aux Etats-Unis pourrait "être adoucie" afin de prendre en compte l'affaiblissement de l'économie, provoqué notamment par le ralentissement à l'étranger.

La Fed, qui tient une réunion de politique monétaire les 19 et 20 mars, a encore deux hausses des taux d'intérêt directeurs inscrites à ses prévisions pour 2019, même si son président Jerome Powell a indiqué que la Banque centrale serait "patiente" en la matière.

"La prudence conseille d'attendre, surtout quand on ne voit pas de signe d'accélération d'inflation", a déclaré Lael Brainard, gouverneure de la Fed, lors d'un discours à l'université de Princeton (New Jersey), ajoutant que la Fed avait révisé ses perspectives de croissance à la baisse.

"Le ralentissement de la croissance à l'étranger apparaît être plus persistant que prévu initialement", a souligné Mme Brainard, notant que l'activité économique en Chine avait "ralenti de façon notable". "Le conflit commercial prolongé avec les Etats-Unis a encore compliqué les choses", a-t-elle ajouté.

La responsable a souligné que la faiblesse de la production industrielle en Allemagne était aussi en partie la conséquence du ralentissement chinois.

La BCE vient d'annoncer jeudi qu'elle repoussait à 2020 le moment de relever ses taux d'intérêt pour atténuer les conséquences d'un ralentissement économique.

Au rang des "risques" que court l'économie américaine, Mme Brainard a cité "l'escalade du conflit sur le commerce" et "un Brexit sans accord" au Royaume-Uni sans compter "les défis intérieurs qui affectent des pays de la zone euro comme l'Italie et la France".

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