(Actualisé avec soutien des Houthis et réaction Kerry §5-8)

SANAA, 18 octobre (Reuters) - Une trêve de 72 heures va entrer en vigueur mercredi soir au Yémen, a annoncé lundi l'envoyé spécial de l'Onu pour le pays après avoir reçu des engagements de la part de toutes les parties en conflit.

L'émissaire de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed précise que la trêve entrera en vigueur mercredi à 23h59 locales (20h59 GMT), pour une durée initiale de 72 heures susceptible d'être prolongée, rapporte l'Onu dans un communiqué.

"L'envoyé spécial accueille la reprise de la cessation des hostilités, qui va épargner au peuple yéménite de nouveaux massacres et permettre l'expansion de la livraison de l'aide humanitaire", annoncent les Nations unies.

Le président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi avait accepté plus tôt dans la journée le principe d'un cessez-le-feu de 72 heures reconductible, a annoncé son ministre des Affaires étrangères.

Dans sa première réaction à l'annonce de cette trêve, le conseil gouvernemental des miliciens chiites Houthis a indiqué qu'il était prêt à autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire dans les régions isolées depuis plusieurs mois.

Le conseil annonce son "engagement positif" au plan de cessez-le-feu et souligne que le Yémen a besoin d'une trêve immédiate, durable et globale sans conditions.

A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que cette trêve exigeait que toutes les parties combattantes cessent leurs activités militaires et facilitent l'acheminement de l'aide humanitaire.

"Nous renouvelons l'appel de l'émissaire spécial d'autoriser un accès libre et sans entrave pour les fournitures humanitaires", a dit John Kerry.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé dimanche un appel à un cessez-le-feu immédiat et sans condition au Yémen, où les affrontements entre Houthis pro-iraniens, qui tiennent Sanaa depuis septembre 2014, et forces loyalistes soutenues par l'Arabie saoudite ont fait des milliers de morts. (Michelle Nichols avec Mohammed Ghobari à Sanaa; Julie Carriat pour le service français)