* Ooredoo et Etisalat ont annoncé avoir soumis des offres

* Un candidat choisi la semaine prochaine-source

* Vivendi espère vendre sa participation pour E5 mrd (Actualisé avec précisions, sources sur valorisation)

par Leila Abboud et Sophie Sassard

PARIS, 24 avril (Reuters) - Vivendi a annoncé mercredi avoir reçu deux offres de reprise engageantes pour sa participation de 53% dans l'opérateur Maroc Telecom, le premier signe tangible de progrès du groupe dans sa stratégie de recentrage sur les médias.

Dans son communiqué, Vivendi n'a pas précisé quels groupes avaient soumis une offre. Mais séparément, l'opérateur du Qatar Ooredoo et l'opérateur de télécoms d'Abou Dhabi Etisalat, avaient dit plus tôt dans la journée avoir déposé des offres de rachat. (voir et )

Vivendi a souligné qu'il allait examiner ces propositions dans les prochaine semaines.

Selon une source proche du dossier, le groupe devrait choisir un candidat la semaine prochaine pour ensuite entrer en négociations exclusives.

Vivendi espère vendre sa participation dans Maroc Telecom pour cinq milliards d'euros, avait précisé cette source avant que les deux offres ne soient soumises.

Une autre source proche d'un des candidats au rachat a estimé qu'une offre de cinq milliards d'euros serait un prix généreux pour la participation de Vivendi, dont la valorisation actuelle sur le marché s'élève à 4,46 milliards d'euros.

Le prix proposé à Vivendi devra par ailleurs être approuvé par le gouvernement marocain, qui détient 30% de Maroc Télécom, ajoutant une dimension politique à l'opération.

Vivendi, qui tient son assemblée générale le 30 avril, est engagé depuis l'année dernière dans une revue stratégique visant à recentrer son périmètre d'activités sur ses activités medias.

Mais pour l'instant, le groupe a échoué à vendre sa filiale brésilienne GVT, ainsi que sa division de jeux vidéos Activision Blizzard.

Fin mars, Vivendi avait par ailleurs dit que toute spéculation était prématurée sur une cession de l'opérateur télécoms SFR après des informations de presse sur le sujet. (Blandine Hénault pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)