New York (awp/afp) - Wall Street montait mardi à l'ouverture, saluant les dernières initiatives stratégiques de General Electric et reléguant au second plan une certaine confusion de l'administration Trump à l'égard des investissements chinois aux Etats-Unis.

Vers 14H10 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, avançait de 0,16% à 24.291,75 points.

Le Nasdaq, à forte composante technologique, prenait 0,40% à 7.561,82 points.

L'indice élargi S&P 500 gagnait 0,22% à 2.723,07 points.

La Bourse de New York avait lundi été une nouvelle fois rattrapée par la bataille commerciale engagée par les Etats-Unis contre ses principaux partenaires, dont les investisseurs redoutent de plus en plus les conséquences sur les entreprises américaines: le Dow Jones avait perdu 1,33% et le Nasdaq 2,09%.

Mardi, les acteurs du marché "tentent de démêler les diverses lignes de communication (de l'administration Trump) sur les restrictions que les Etats-Unis voudraient imposer aux investisseurs étrangers souhaitant s'impliquer dans les entreprises américaines apportant des technologies importantes", a souligné Patrick O'Hare de Briefing.

Un article du Wall Street Journal a en effet indiqué lundi matin que Washington prévoyait d'annoncer à la fin de la semaine des restrictions limitant les investissements chinois dans ces entreprises. Le secrétaire d'Etat au Trésor Steven Mnuchin a plus tard dans un tweet précisé que cette restriction ne s'appliquerait pas qu'aux entreprises chinoises, avant que le conseiller au commerce du président, Peter Navarro, assure dans une interview qu'aucune restriction aux investissements n'était prévue.

Cette confusion "limite la conviction des investisseurs" et le rebond des indices après leur forte chute la veille, selon M. O'Hare.

Harley-Davidson ciblé par Trump

La question de l'hostilité entre les Etats-Unis et ses partenaires restait d'autant plus prégnante que le président américain a accusé mardi le constructeur emblématique de motos Harley-Davidson d'utiliser la "guerre commerciale" comme "prétexte" pour délocaliser une partie de sa production en dehors du pays. Le groupe, qui avait annoncé la veille qu'il prenait cette décision pour échapper aux taxes douanières instaurées par Bruxelles en représailles à celles de Washington, perdait 1,95%.

Mais la séance était aussi marquée mardi par les dernières annonces stratégiques de General Electric (GE), qui faisait bondir son titre (+7,80%).

Fleuron affaibli de l'industrie américaine, le groupe poursuit son vaste plan de restructuration engagé fin 2017 en externalisant sa division santé et en sortant du capital de Baker Hugues (+1,42%). Il espère reprendre de l'élan en se concentrant sur son coeur de métier industriel: les activités dans l'aéronautique, l'électrique et les énergies renouvelables.

A la clôture lundi, l'action s'affichait en baisse de 27% depuis le début de l'année et de 53% sur un an.

Cette annonce intervient le jour où, pour la première fois depuis 1907, l'action GE n'est plus intégrée au Dow Jones. Conformément à une décision annoncée le 19 juin, il y est remplacé par la chaîne de pharmacies Walgreens Boots Alliance (-2,05%).

Parmi les autres valeurs du jour, le constructeur de maisons Lennar montait de 6,67% après avoir fait part de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

American Express s'appréciait de 0,10% après avoir annoncé le lancement en partenariat avec Amazon (+1,18%) d'une carte de crédit destinée aux petites entreprises souhaitant effectuer des achats sur la plateforme du géant du commerce électronique.

le marché obligataire reculait un peu: signe d'un moindre intérêt, le rendement sur la dette américaine à 10 ans montait à 2,891% contre 2,880% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,033% contre 3,024% à la précédente clôture.

jum/eb