La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi matin, les inquiétudes sur la santé de l'économie américaine revenant au premier plan malgré une nouvelle intervention de la Réserve fédérale.

Une heure environ après l'ouverture, le Dow Jones se replie de 1% à 24.371,3 points tandis que le Nasdaq Composite rétrocède 0,2% à 8892,1 points.

Habituellement très réceptifs aux mesures de soutien mises en place par la Fed, les investisseurs n'ont guère sourcillé ce matin à l'annonce de l'extension du dispositif 'Main Street' visant à assurer le financement des petites et moyennes entreprises.

La banque centrale se dit désormais prête à accéder aux demandes de prêt des entreprises générant cinq milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et comptant jusqu'à 15.000 employés, alors que le programme était jusqu'ici réservé aux sociétés affichant un chiffre d'affaires de moins de 2,5 milliards de dollars et un effectif inférieur à 10.000 salariés.

La Fed s'est également montrée disposée à soutenir les organisations non-gouvernementales, dont elle reconnaît le 'rôle crucial' au sein de l'économie.

En fait, les intervenants semblent toujours accuser le coup des statistiques du chômage et de la consommation publiées avant l'ouverture, qui sont venues confirmer le scénario d'une reprise en 'U' plutôt qu'en 'V' de l'économie.

Pour Jefferies, le PIB américain devrait se contracter d'environ 30% au deuxième trimestre, sans aucune véritable perspective de redressement tant qu'un vaccin, un traitement ou une immunité de groupe au Covid-19 n'aura pas été trouvé.

'Cela signifie que nous allons opérer en-dessous de nos capacités maximales pendant encore quelque temps', promet le broker américain.

'Conséquence, de nombreuses entreprises vont faire faillite et des emplois vont être définitivement détruits', ajoute-t-il.

D'après Jefferies, retrouver les niveaux d'avant la crise pourrait prendre environ deux ans.

Facebook, en hausse de 4,6%, constitue l'une des rares satisfactions du jour. Le réseau social a annoncé à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels que ses revenus publicitaires s'étaient stabilisés après le creux de la fin mars dû à la rapide propagation du coronavirus.

Egalement en vue, Tesla prend 2,7% après l'annonce d'un bénéfice surprise au premier trimestre, ce qui conduit de nombreux analystes à revoir à la hausse leurs objectifs sur la valeur.

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