L'indice Dow Jones cède 3,12 points, soit 0,01%, à 26.449,54 points. Le S&P-500, plus large, laisse 6,61 points (0,23%) à 2.900,45 points, à 1% de son record de septembre. Le Nasdaq Composite abandonne 4,15 points, soit 0,05%, à 7.996,08 points.

Le déficit commercial des Etats-Unis était en février le plus faible depuis huit mois, tandis que la Chine a enregistré une croissance de 6,4% au premier trimestre en rythme annuel, comme lors des trois derniers mois de 2018, déjouant les pronostics grâce notamment à une amélioration de la production industrielle et de la demande des ménages.

En outre, la croissance de la production industrielle de la Chine a accéléré à 8,5% en mars, sa plus forte hausse depuis juillet 2014.

La "saison" des résultats commence à battre son plein et les analystes anticipent à présent une baisse de 1,8% des bénéfices des entreprises composant le S&P-500 au premier trimestre, selon des données de Refinitiv. Ce serait une première baisse des profits des sociétés depuis 2016.

Sur les 54 sociétés du S&P-500 qui ont publié leurs trimestriels, 79,6% ont battu le consensus, à comparer à une moyenne de 65% en remontant jusqu'en 1994.

"Finalement, ça devient une saison des résultats correcte", a ajouté Tuz. "Pour les chiffres d'affaires ça va et on n'a pas entendu de prévisions laissant penser que ça irait plus mal".

Pour autant, ce relatif optimisme ne touche pas les secteurs de la santé et de l'assurance-maladie.

"Ceux qui ont des titres dans le secteur de la santé craignent un élan vers le 'Medicare for all' (minimum santé pour tous)", a dit Peter Tuz (Chase Investment Counsel). "Une telle évolution semble inéluctable".

Le sénateur Bernie Sanders a dévoilé la semaine dernière la dernière version de son ambitieux plan "Medicare for All", portant le débat sur la santé au premier rang des préoccupations de la présidentielle de 2020.

Le plan Sanders, identique à celui qui était immobilisé au Sénat depuis 2107, éliminerait pratiquement tous les dispositifs d'assurance maladie privée au profit d'un programme public ouvert à tous les Américains; ce plan est critiqué par les Républicains comme étant trop onéreux et trop radical.

Le volume a été de 7,07 milliards de titres échangés contre une moyenne de 6,84 milliards sur les 20 séances précédentes.

VALEURS

Dans les secteurs de la santé et de l'assurance maladie, UnitedHealth Group a cédé 1,83%, Pfizer 2,57%, Abbott Laboratories 4,58% et Merck & Co 4,74%, figurant parmi les plus forts reculs de l'indice S&P-500 et poussant l'indice sectoriel à lâcher 2,9%, sa plus forte perte en quatre mois.

Du côté des résultats de sociétés, Morgan Stanley a fait mieux que prévu au premier trimestre grâce à sa banque privée et à ses réductions de coûts, permettant ainsi à son action d'afficher un gain de 2,64% en clôture.

United Continental Holdings a gagné 4,78% ayant confirmé mardi viser un bénéfice par action (BPA) ajusté annuel de 10 à 12 dollars, tandis que sa filiale United Airlines a annoncé une hausse plus forte que prévu de son bénéfice au premier trimestre et confirmé son objectif de bénéfice annuel malgré l'immobilisation de ses 14 Boeing 737 MAX.

Aux semi-conducteurs, Qualcomm a bondi de 12,2% après avoir réglé un important différend avec Apple qui a gagné 1,9%.

Les autres valeurs du secteur ont aussi profité de cette nouvelle et l'indice afférent de la Bourse de Philadelphie a progressé de 1,6%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Le déficit de la balance commerciale des Etats-Unis est revenu en février à son plus bas niveau depuis huit mois grâce entre autres à une forte augmentation des exportations vers la Chine, qui a plus que compensé un rebond des importations.

Les stocks des grossistes aux Etats-Unis ont augmenté moins qu'attendu en février alors que leurs ventes ont progressé pour le deuxième mois consécutif.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé sur une franche progression mercredi, après une séance hésitante, soutenues par une croissance chinoise qui s'est avérée meilleure que prévu au premier trimestre.

À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,62% à 5.563,09 points, son plus haut niveau depuis la fin mai 2018, ayant dépassé le pic de fin septembre. Le Footsie britannique a terminé quasiment inchangé (-0,02%) et le Dax allemand a pris 0,43%.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,41%, le FTSEurofirst 300 s'est adjugé 0,09% et le Stoxx 600 a gagné 0,1% pour toucher un pic de huit mois.

TAUX

Les rendements étaient stationnaires, en réaction au modeste tassement de Wall Street, alors qu'ils avaient auparavant monté en réaction aux bonnes statistiques chinoises.

Le rendement du 10 ans était à 2,596% contre 2,594% mardi soir. Celui du 30 ans s'inscrivait à 2,994% contre 2,993%. Le rendement à deux ans ressortait à 2,402% contre 2,416%.

Globalement toutefois, les perspectives économiques américaines suscitent un certain optimisme et cela devrait pousser les rendements à la hausse, affirment les analystes.

CHANGES

Le dollar a fléchi très modérément face à l'euro, réagissant lui aussi aux statistiques chinoises du jour, à la veille des indices PMI préliminaires en zone euro.

Les investisseurs suivent de près les indicateurs européens et chinois, à l'affût de signaux montrant que l'économie mondiale va repartir de l'avant.

L'euro gagnait 0,05% à 1,13 dollar.

PETROLE

Les cours du pétrole se sont finalement inscrits en baisse mercredi sur le Nymex, en dépit d'une contraction inattendue des stocks de brut américains.

A SUIVRE JEUDI 18 AVRIL :

Publication des indices PMI manufacturiers, des services et composites en première estimation de la France à 9h15, de l'Allemagne à 9h30, de la zone euro à 10h00.

(Stephen Culp, Gertrude Chavez-Dreyfuss, Karen Brettell; Wilfrid Exbrayat pour le service français)