L'indice Dow Jones, qui a clôturé la séance sur une baisse de 1,84%, à 21.917,16 points, a chuté de plus de 23% depuis le début de l'année, ce qui représente sa plus forte baisse sur un trimestre depuis le quatrième trimestre 1987, marqué par le krach boursier du 19 octobre.

L'indice S&P 500, plus large, a perdu mardi 42,06 points, soit -1,60%, à 2.584,59. Le S&P a plongé de 20% depuis janvier, sa plus forte chute trimestrielle depuis le quatrième trimestre 2008, pendant la crise financière. Jamais dans son histoire le S&P, créé en 1957, n'avait enregistré un tel déclin au premier trimestre.

Quant au Nasdaq .IXIC, en baisse sur la séance de -0,95% à 7.700,10 points, il a subi en mars sa plus forte baisse mensuelle depuis novembre 2008.

Alors que les économistes revoient drastiquement à la baisse leurs anticipations de croissance pour l'année en cours, les investisseurs redoutent que des faillites et licenciements en série conduisent à une récession profonde et durable.

Les indices sectoriels de l'immobilier et des services aux collectivités ont subi parmi les plus fortes baisses, -3% et -4% respectivement, après avoir bénéficié d'un récent engouement des investisseurs à l'affût de valeurs susceptibles de résister au marasme.

L'indice sectoriel de l'énergie a en revanche repris des couleurs (+1,6%) grâce à un rebond des prix du pétrole.

(version française Jean-Stéphane Brosse)

par Sinéad Carew