OSLO, 3 avril (Reuters) - Seadrill, le spécialiste norvégien des forages pétroliers en mer, a demandé à ses créanciers d'effacer plus de 85% de sa dette en échange d'une participation de 99% dans le groupe réorganisé, selon un document juridique.

La société contrôlée par le milliardaire d'origine norvégienne John Fredriksen s'est placée en février sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis, pour la deuxième fois en quatre ans.

Seadrill a dû l'an dernier déprécié des milliards de dollars d'actifs en raison des difficultés du secteur pétrolier dans le contexte de la pandémie et a averti en mars qu'il s'attendait à ce que la demande pour les forages offshore reste faible en 2021.

Selon la dernière proposition de restructuration du groupe, rapportée initialement par le quotidien norvégien Finansavisen samedi et consultée depuis par Reuters, Seadrill pourrait sortir de la procédure de faillite d'ici septembre avec un total de 750 millions de dollars de dette et 300 millions de dollars de nouveaux capitaux.

A la fin de 2020, Seadrill affichait une dette portant intérêt de 6,2 milliards de dollars, selon son rapport annuel publié le 19 mars.

Les actionnaires actuels ne détiendraient plus qu'une participation de 1% dans le groupe réorganisé, à condition que les créanciers non garantis et les actionnaires votent en faveur de la transaction.

John Fredriksen détenait 27,1% du capital de Seadrill au 28 février, selon le rapport annuel du groupe.

Seadrill et ses créanciers doivent tenir informés le tribunal des faillites de Houston de leurs négociations d'ici le 15 avril. (Nerijus Adomaitis, Blandine Hénault pour la version française)