PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement mercredi en début de séance dans un marché prudent face aux risques que la crise sanitaire fait peser sur l'économie.

À Paris, l'indice CAC 40 grappille 0,04% à 5.484,92 points vers 09h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,06% et à Londres, le FTSE cède 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est quasiment inchangé (-0,01%), le FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,09% et le Stoxx 600 prend 0,06%.

Les actions en Europe peinent à trouver une direction alors que l'optimisme suscité par les annonces très encourageantes des laboratoires Pfizer et Moderna sur leur vaccin expérimental semble désormais intégré.

La crise sanitaire qui continue de secouer les plus grandes économies mondiales incite les investisseurs à rester sur la touche. L'annonce, mardi, d'un ralentissement de la croissance des ventes au détail aux Etats-Unis inquiète par ailleurs alors que la saison des fêtes de fin d'année approche.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a renouvelé mardi son appel pour de nouvelles mesures budgétaires et a déclaré que le temps n'était pas venu de mettre un terme aux programmes d'urgence visant à lutter contre les retombées de la pandémie sur l'économie américaine, qui a encore "un long chemin à faire" avant de se rétablir.

VALEURS

Parmi les plus fortes baisses du CAC 40, on trouve Unibail-Rodamco-Westfield (-1,93%), Safran (-2,50%) et Accor (-2,20%), trois groupes parmi les plus exposés à la crise liée au coronavirus.

En hausse, Ubisoft prend 4,89%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après avoir annoncé que le dernier opus d'Assassin's Creed avait enregistré le meilleur lancement de l'histoire de la franchise.

Ailleurs en Europe, RSA Insurance gagne 3,83% après avoir reçu et accueilli favorablement une offre de rachat pour 7,2 milliards de livres sterling (8 milliards d'euros) du canadien Intact Financial et du danois TRYG.

WALL STREET

Les contrats à terme sur les indices américains signalent une ouverture sans grand changement après une clôture négative la veille. A la suite des records de lundi, la Bourse de New York a reculé mardi sous le coup de la hausse du nombre de cas de contamination au coronavirus, des effets de possibles reconfinements et de mauvaises nouvelles sur le front macroéconomique.

L'indice Dow Jones a cédé mardi 0,56%, à 29.783,35 points. Le S&P-500 a perdu 0,48%, à 3.609,53 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,21% à 11.899,34 points.

EN ASIE

Dans la foulée de Wall Street et des craintes sur la pandémie de coronavirus, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%, s'éloignant d'un pic de plus de 29 ans touché la veille.

La ville de Tokyo a recensé un nombre record de nouveaux cas et se prépare à relever l'état d'alerte sanitaire au niveau maximal, selon le quotidien Nikkei.

Les places boursières chinoises ont fini sans grand changement, les investisseurs pariant sur un soutien prolongé du gouvernement à l'économie. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné 0,22% et le CSI 300 des grandes capitalisations du pays a cédé 0,06%.

TAUX/CHANGES

L'indécision des investisseurs se traduit par une stabilité du rendement du Bund à dix ans, qui évolue à -0,564%

Son équivalent américain perd lui deux points à 0,8554%, toujours affecté par la progression moins importante qu'anticipé des ventes au détail et le durcissement des restrictions sanitaires aux Etats-Unis.

Pour ces mêmes raisons, le dollar baisse de 0,19% face à un panier de devises internationales.

"Une politique plus accommodante de la Réserve fédérale en décembre est susceptible d'accroître les pressions à la baisse sur le dollar à l'approche de 2021", a déclaré Jeffrey Halley chez OANDA.

L'euro remonte à 1,1881 dollar (+0,17%).

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en hausse, les espoirs que l'Opep et ses alliés reportent l'augmentation de la production compensant les craintes sur la demande, alimentées par une augmentation plus importante que prévu des stocks de brut américain et par la faiblesse des ventes au détail aux États-Unis.

Le baril de Brent prend 0,89% à 44,14 dollars et celui du brut léger américain gagne 0,6% à 41,68 dollars.

Selon l'American Petroleum Institute (API), les réserves de brut aux États-Unis ont augmenté de 4,2 millions de barils la semaine dernière alors que le consensus attendait une hausse de 1,7 million de barils. L'Energy Information Administration (EIA) publiera ses chiffres à 15h30 GMT.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 18 NOVEMBRE:

PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT

EZ 10h00 Inflation IPCH sur un octobre -0,3% -0,3%*

an(définitif)

* première estimation

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga