DUBLIN, 21 novembre (Reuters) - L'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE) ont appelé vendredi l'Irlande à poursuivre la réduction de son déficit budgétaire alors que le gouvernement de Dublin a annoncé il y a quelques semaines la fin de la période d'austérité traversée depuis la crise.

L'Irlande est devenue l'an dernier le premier pays à sortir d'un plan d'aide élaboré par l'UE, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI) et elle pourrait enregistrer cette année la croissance la plus élevée de tous les pays de la zone euro.

Mais l'Union et la BCE, qui continuent d'effectuer une inspection de la situation budgétaire tous les six mois, estiment que le gouvernement ne doit pas exclure des hausses d'impôts et des coupes dans les dépenses publiques, même si le déficit budgétaire 2014 est attendu en dessous du seuil des 3% fixé par Bruxelles.

"En dépit de progrès importants, le processus d'ajustement macroéconomique doit se poursuivre", ont dit les autorités européennes dans un communiqué, appelant le gouvernement à préparer de nouvelles mesures afin de répondre à de "futurs risques budgétaires".

"Des objectifs de déficit plus ambitieux pour 2015 et 2016 aideraient à ramener fermement sur une pente baissière le ratio dette/PIB de l'Etat, toujours très élevé."

Dublin table sur un ratio dette/PIB en recul à 110% à la fin de cette année.

Dans leur déclaration commun, l'UE et la BCE prennent acte de l'amélioration marquée des perspectives économiques, disant prévoir une croissance de 4,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2015, soit 0,1 point de moins que la prévision gouvernementale.

Mais elles ajoutent que les difficultés d'autres pays de la zone euro et les doutes sur les exportations constituent des menaces pour la reprise et soulignent que la dette publique demeure trop élevée. (Conor Humphries, Marc Angrand pour le service français)