Albioma perd 0,82% à 12,10 euros pénalisé par les prévisions prudentes formulées à l'occasion de la publication de résultats annuels sans surprise. Ce matin, le titre du producteur d'énergie indépendant a touché un plus bas depuis trois ans et demi à 10,55 euros. L'an dernier, le groupe a accusé un repli de 20% de son bénéfice net à 30,2 millions d'euros en raison de la baisse des prix de l'électricité au Brésil. L'Ebitda est ressorti à 119,9 millions d'euros en recul de 7%. Le chiffre d'affaires d'Albioma s'est établi à 349,6 millions d'euros en baisse de 1%.

Prenant acte de ces résultats dégradés, le groupe a abaissé le montant de son dividende 2015 à 0,57 euro par action contre 0,64 euro en 2014.

Pour 2016, Albioma vise un Ebitda compris entre 122 et 130 millions d'euros et un résultat net part du groupe compris entre 25 et 30 millions d'euros. Le groupe mettra en œuvre sa stratégie et son plan d'investissement 2013-2023 de 1 milliard d'euros, qui devrait se traduire par un doublement du résultat net part du groupe sur la période.

Par ailleurs, la société a décidé de dissocier la fonction de président du conseil d'administration de la fonction de directeur général.

À compter du 1er juin prochain et pour un mandat de quatre ans, l'actuel PDG, Jacques Pétry, exercera les fonctions de président du conseil d'administration. Frédéric Moyne, jusqu'alors directeur général adjoint, exercera les fonctions de directeur général.

Selon une source de marché, CM-CIC Securities a confirmé sa recommandation Achat et son objectif de cours de 23 euros sur la valeur dans le sillage de résultats 2015 en ligne avec ses attentes. Le broker a salué une fin d'année satisfaisante après un premier semestre 2015 très difficile (grèves, incidents techniques). Le bureau d'études souligne que 2016 s'annonce comme une nouvelle année de transition.

De son côté, Bryan Garnier a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 20 euros sur le titre. Le bureau d'études juge les prévisions 2016 assez timides. Le courtier comprend que ces objectifs sont basés sur un real brésilien faible et sur des prix de l'énergie encore bas au Brésil.