L’Autorité de la concurrence sanctionne Google à hauteur de 220 millions d’euros en France pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne. Google, qui n’a pas contesté les faits, a souhaité entrer en transaction avec l’Autorité, qui a fait droit à sa demande. Elle fait suite aux saisines de News Corp Inc., du groupe Le Figaro, qui s'est désisté le 6 novembre 2020, et du groupe Rossel La Voix,

L'Autorité a constaté que Google a accordé un traitement préférentiel à ses technologies propriétaires proposées sous la marque Google Ad Manager, à la fois en ce qui concerne le fonctionnement du serveur publicitaire DFP (qui permet aux éditeurs de sites et applications de vendre leurs espaces publicitaires), et de sa plateforme de mise en vente SSP AdX (qui organise les processus d'enchères permettant aux éditeurs de vendre leurs " impressions " ou inventaires publicitaires aux annonceurs) au détriment de ses concurrents et des éditeurs.

La firme américaine a proposé des engagements visant à améliorer l'interopérabilité des services Google Ad Manager avec les solutions tierces de serveur publicitaire et de plateforme de mise en vente d'espaces publicitaires et mettre un terme aux dispositions qui favorisaient Google. L'Autorité a accepté ces engagements et les rend obligatoires dans sa décision.