New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, réjouie par la la plus forte contraction des prix à la production depuis avril 2020, qui pourrait inciter la banque centrale américaine (Fed) à limiter ses hausses de taux dans les mois à venir.

Vers 14H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,20%, l'indice Nasdaq gagnait 0,70% et l'indice élargi S&P 500, 0,35%.

L'indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,5% en décembre par rapport à novembre, beaucoup plus qu'attendu par les économistes (-0,1%). C'est la plus forte contraction depuis avril 2020, au plus fort de la pandémie de coronavirus. Sur un an, le rythme est tombé à 6,2%, le plus modéré depuis mars 2021.

La "décélération continue des derniers mois justifie les attentes du marché quant à un nouveau ralentissement des hausses de taux" de la Fed, a réagi, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

Les taux obligataires avaient déjà décroché plus tôt en réaction à la décision de la Banque du Japon de ne rien changer à sa politique monétaire ultra-accommodante, ce qui avait incité les investisseurs à revenir sur le marché obligataire américain.

L'indice PPI a accentué la tendance et le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est tombé à 3,37%, soit son plus bas niveau depuis quatre mois, contre 3,54% en clôture la veille.

"Le marché continue à voir des signes selon lesquels l'inflation fléchit et on observe des signes d'affaiblissement de la consommation, ce qui est une bonne nouvelle pour l'inflation, donc l'optimisme est là", a commenté Edward Moya, d'Oanda, "c'est pour cela qu'on voit les actions monter."

L'analyste faisait, outre le PPI, référence aux ventes de détail aux Etats-Unis, qui ont chuté de 1,1% en décembre sur un mois, celles de novembre ayant de plus été revues en forte baisse de 1% (contre 0,6% annoncé initialement).

Le tableau profitait aux valeurs technologiques, dépendantes des conditions de crédit pour financer leur croissance. Elles reprenaient ainsi leur ascension, entamée depuis le tournant de l'année.

Tesla était de nouveau aux avant-postes (+1,75%), suivi d'Amazon (+1,57%), Alphabet (+0,82%) et Apple (+1,37%).

Microsoft (+0,24% à 240,93 dollars) était en progression plus mesurée après l'annonce, juste avant l'ouverture de la Bourse, d'un plan social qui va entraîner 10.000 licenciements, soit un peu moins de 5% des effectifs.

La firme de Redmond (Etat du Washington) justifie ses décisions par la nécessité de s'adapter aux "conditions macroéconomiques et au changement de priorités des clients".

Cette vague de suppression d'emplois va engendrer une charge exceptionnelle de 1,2 milliard de dollars sur le dernier trimestre de 2022.

Ailleurs à la cote, United Airlines (+0,77% à 51,60 dollars) avançait après la publication de résultats supérieurs aux attentes ainsi que de prévisions ambitieuses pour 2023, constatant que la demande restait soutenue malgré la hausse des tarifs.

La nouvelle tirait le secteur aérien, notamment American Airlines (+1,81%) et Delta Air Lines (+2,50%).

Le laboratoire Moderna (+7,90% à 205,75 dollars) capitalisait sur l'annonce de résultats préliminaires positifs de son vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite chez les personnes âgées.

Le titre Party City était suspendu après que la chaîne de magasins d'articles de fête a annoncé son dépôt de bilan, ainsi qu'un accord de restructuration de sa dette qui doit lui permettre de poursuivre son activité.

La société de gestion Charles Schwab (-3,57% à 80,51 dollars) était sanctionnée après avoir fait état de résultats inférieurs aux attentes, une déception due à la baisse des revenus de gestions d'actifs et du trading.

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