Autre élément favorable aux marchés actions, la perspective d'avancées dans les négociations entre les Etats-Unis et le Mexique sur l'accord de libre-échange Alena.

Le ministre mexicain de l'Economie a fait part dimanche de progrès dans les discussions qui doivent reprendre ce lundi à 9h00, heure de Washington (13h GMT).

À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,42% à 5.455,55 points vers 08h05 GMT et à Francfort, le Dax progresse de 0,44%.

La Bourse de Londres est fermée en raison d'un jour férié.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,29%, le FTSEurofirst 300 prend 0,26% et le Stoxx 600 gagne 0,26%.

Seule exception en Europe, la Bourse de Milan recule de 0,31%, pénalisée par le repli des valeurs bancaires sur fond de craintes politiques dans la péninsule avant la présentation d'ici un mois du budget du nouveau gouvernement pour 2019.

Le rendement des obligations italiennes à dix ans montre toutefois des signes de détente avant plusieurs adjudications prévues cette semaine.

En Asie, la tendance a été nettement haussière, avec un gain de 0,88% pour le Nikkei à Tokyo, de 1,89% pour l'indice composite à Shanghai et de 2,17% pour l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong.

Les places chinoises ont notamment profité des mesures engagées par la BPC qui a ajusté à la veille du week-end la manière dont elle calcule le taux pivot contre la devise américaine.

"Il n'est évidemment pas anodin de constater que la décision de la PBOC [ou BPC, ndlr] de resserrer son contrôle sur l'évolution du taux de change intervient après l'échec de la reprise des négociations commerciales entre Pékin et Washington", observe Tangi Le Liboux, stratège chez Aurel BGC.

"La Chine préfère sans doute éviter que son yuan flotte un peu trop librement avant la mise en place de nouvelles taxes douanières sur 200 autres milliards de dollars d'importations de biens chinois aux Etats-Unis, ce qui semble maintenant plus que probable".

LA FED PERÇUE COMME ACCOMMODANTE

Les investisseurs retiennent surtout pour l'instant la perspective d'un taux de change plus stable.

Le yuan a inscrit un plus haut de deux semaines et demi contre le dollar et interrompu deux mois de baisse en réaction aux mesures annoncées.

De son côté, le dollar tente de se stabiliser face à un panier de devises de référence après avoir été pénalisé par les déclarations jugées accommodantes de Jerome Powell lors du symposium de la Fed à Jackson Hole.

"Il a indiqué qu'il n'y avait pas de signes clairs d'une accélération de l'inflation au-delà de l'objectif et qu'il ne semblait pas y avoir de risque élevé de surchauffe", pointent les stratèges de Deutsche Bank.

Le patron de la Fed a répété que le rythme de hausse des taux de la banque centrale resterait graduel, ce qui a conforté les anticipations de deux relèvements supplémentaires d'ici à la fin de l'année.

Toujours sur le marché des changes, la livre turque perd plus de 2% après un long week-end férié sur le marché local, sur fond de tensions persistantes entre Washington et Ankara et de crise conjoncturelle dans le pays.

Le peso mexicain profite pour sa part de l'optimisme autour des discussions commerciales entre le Mexique et les Etats-Unis sur l'Alena.

De son côté, l'euro n'a guère réagi à la publication de l'indice Ifo allemand sur le climat des affaires, ressorti à 103,8 en août, au-delà des attentes.

Aux valeurs en Europe, le distributeur allemand Metro s'envole de 14,46% après l'annonce par son compatriote Ceconomy (+5,16%) qu'il pourrait suivre le groupe familial Haniel et vendre une participation dans le distributeur allemand au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Altice Europe grimpe de 3,36%. Le groupe a démenti auprès de Reuters des informations de la presse portugaise faisant état de la volonté d'Altice de céder ses actifs portugais.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault