Tokyo (awp/afp) - Le colosse japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group a publié mercredi un bénéfice net de 4988 milliards de yens (41,11 milliards de francs suisses) sur son exercice écoulé 2020/21. Le goupe a ainsi établi un nouveau record absolu pour une entreprise japonaise.

SoftBank Group a ainsi battu à plate couture le précédent record du genre au Japon, signé par Toyota avec un bénéfice net annuel de 2500 milliards de yens en 2017/18. La performance contraste avec une perte nette de 962 milliards de yens que le groupe avait accusée en 2019/20. Mais il a depuis profité à plein de l'éclatant rebond des marchés et des valeurs technologiques, stimulé par le soutien massif des banques centrales.

Le groupe a réalisé des gains sur investissements record de 7.529 milliards de yens (57 milliards d'euros) sur son exercice écoulé, essentiellement grâce à son fonds d'investissement géant Vision Fund 1. SoftBank Group a largement profité du succès éclatant des introductions à Wall Street de plusieurs sociétés dans lesquelles il avait investi auparavant via le Vision Fund, notamment le livreur de repas Doordash en décembre dernier puis le géant sud-coréen du e-commerce Coupang en mars.

Il a aussi enregistré des gains exceptionnels liés à d'immenses cessions d'actifs de sa part depuis le printemps 2020, notamment dans les télécoms aux Etats-Unis. Le groupe n'a pas livré de prévisions pour 2021/22, son modèle d'activité étant de plus en plus dépendant de la dynamique des marchés boursiers, volatils par définition.

A l'inverse du Vision Fund 1, dans lesquels de nombreux autres acteurs avaient investi à ses côtés (dont le fonds souverain saoudien PIF), SoftBank Group est pour l'instant le seul investisseur du Vision Fund 2, lancé en octobre 2019. Le groupe a précisé mercredi avoir désormais porté l'enveloppe totale de ce deuxième fonds d'investissement géant à 30 milliards de dollars, contre 20 milliards de dollars jusqu'à présent.

Outre des start-up du monde entier, SoftBank Group a aussi commencé depuis l'an dernier à investir en propre dans de nombreuses sociétés technologiques déjà cotées, surtout américaines (Alphabet, Amazon, Facebook, Netflix...) et qui ont le vent en poupe depuis la pandémie.

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