New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en petite hausse jeudi, amorçant un rebond technique après une séance de baisse mercredi, sur fond de nouvelles sanctions imposées à la Russie.

Vers 14H30 GMT, le Dow Jones gagnait 0,53%, le Nasdaq, à majorité de valeurs technologiques, prenait 0,17%, et l'indice élargi S&P 500, 0,52%.

"C'est une ouverture défensive après une journée de baisse", a commenté Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments. Le gérant a rappelé que la séance de mercredi avait marqué le premier net repli après une vague de hausses entamée le 15 mars.

Le Dow Jones avait lâché mercredi 1,29%, le Nasdaq, 1,32%, et le S&P 500, 1,23%.

"Le marché demeure agité, mais a montré des signes de résistance récemment face à l'incertitude sur la guerre en Ukraine et (...) une politique monétaire plus agressive", ont écrit, dans une note, les analystes de Schwab.

Les investisseurs avaient le regard braqué sur Bruxelles, où se déroulent plusieurs sommets en présence du président américain Joe Biden.

Washington a annoncé jeudi une nouvelle série de sanctions contre la Russie, visant notamment des oligarques et l'industrie de défense.

Pour Adam Sarhan, le rebond de jeudi à Wall Street confirme que la place new-yorkaise "est passée d'une orientation à la baisse à une position plus neutre".

L'élan de début de séance a été encouragé également par les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, nettement inférieures aux attentes et au plus bas depuis plus d'un demi-siècle.

Autre bonne surprise, l'indice d'activité PMI est ressorti à son plus haut niveau depuis huit mois en mars, à un niveau bien plus élevé que prévu par les économistes. Le bond a été enregistré à la fois dans les services et l'industrie.

A la cote, Uber vrombissait (+2,42% à 33,86 dollars) après que le groupe a indiqué qu'il allait désormais intégrer l'ensemble des taxis new-yorkais sur sa plateforme, à des tarifs similaires à ceux de la formule de base Uber X.

Après son effondrement de février et début mars, Meta Platforms (ex-Facebook), poursuivait sa remontée (+1,53% à 216,72 dollars), dans un marché qui reprenait ses esprits.

Même appétit de Wall Street pour l'industrie technologique, notamment pour Nvidia (+4,86%), Intel (+4,01%) et Texas Instrument (+1,17%).

Toujours soutenus par les prix élevés de l'énergie et des matières premières, les compagnies pétrolières avaient la faveur des acheteurs, de même que les aciéristes US Steel (+3,01%) et Cleveland-Cliffs (+9,96%).

Amazon reculait sensiblement (-1,53% à 3.218,17 dollars) alors que s'ouvre, vendredi, un scrutin pour déterminer si une majorité des employés d'un gigantesque centre de distribution de Staten Island, à New York, souhaitent constituer un syndicat.

Vendredi correspond également à la clôture d'un autre vote, à Bessemer (Alabama), où officient plus de 6.000 employés d'Amazon.

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