Source: BNB.

La diminution des dépenses de consommation semble essentiellement refléter les mesures sanitaires ainsi que la crainte de l'épidémie

Une seconde constatation issue de l'enquête est que les catégories de dépenses en baisse par rapport à la période d'avant confinement sont principalement enregistrées au niveau des activités récréatives (cinéma, théâtre, etc.), de l'horeca et de l'habillement, soit les dépenses vis-à-vis des secteurs les plus durement touchées par les mesures liées au confinement, et ce pour plus de la moitié des répondants. Viennent ensuite les dépenses liées à la personne (coiffeur, esthétique, etc.) et les activités sportives.

À l'inverse, les dépenses alimentaires sont de loin celles pour lesquelles les répondants à l'enquête ont rapporté avoir constaté une augmentation : plus d'une personne sur deux signale en effet faire face à des dépenses de ce type plus importantes. Cela peut être dû à au fait que de nombreuses personnes télétravaillent de façon plus importante (et n'ont notamment plus accès - lorsqu'il est disponible - au restaurant d'entreprise) ainsi que refléter en partie une augmentation des prix des denrées alimentaires.

Parmi les raisons qui expliquent le recul de certaines catégories de dépense, trois sont majoritairement citées par près de la moitié des répondants. Premièrement, l'impossibilité totale ou partielle de réaliser certaines dépenses qui est liée à l'interdiction de pratiquer certaines activités ainsi qu'à la fermeture ou, du moins, l'accès limité des établissements dans l'horeca et des activités récréatives (cinéma, théâtre, etc.). La crainte sanitaire, c'est-à-dire l'inquiétude liée au virus en lui-même, est un second facteur explicatif de la baisse de la consommation des particuliers. Enfin, les règles en vigueur dans les commerces afin d'éviter la propagation du virus (port du masque, respect de la distanciation sociale, limitation du nombre de personnes à l'intérieur du commerce, etc.) constituent également un obstacle de dissuasion pour certains consommateurs, limitant leur fréquentation des commerces et autres établissements, ce qui les empêchent de réaliser certaines dépenses.

Parmi les autres éléments pouvant expliquer une diminution des dépenses de consommation, l'incidence d'une perte de pouvoir d'achat - que ce soit via une perte de revenu ou une augmentation des prix - apparait moindre que les facteurs précités, ce qui tend à suggérer que des mesures générales visant à soutenir les revenus des particuliers ne seraient pas pleinement efficaces en vue de relancer la consommation privée.

Graphique 2: Catégories de dépenses en baisse et raisons de cette diminution
(pourcentages)

La Sté Banque nationale de Belgique a publié ce contenu, le 29 juillet 2020, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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