New York (awp/afp) - La banque britannique Barclays a accepté de verser 361 millions de dollars (352 millions de francs suisses) de pénalités au régulateur américain des marchés, la SEC, qui l'accusait de défaillances dans son contrôle interne et d'avoir permis des transactions non enregistrées.

L'établissement va s'acquitter d'une amende de 200 millions de dollars, à laquelle s'ajoute 161 millions de dollars d'intérêts et de profits réalisés sur les transactions non enregistrées.

Selon l'acte d'accusation de la SEC, Barclays a réalisé pour environ 17,7 milliards de dollars de transactions non enregistrées, en infraction avec les règlements en vigueur, a indiqué le régulateur dans un communiqué publié jeudi.

Cette défaillance met en lumière, selon le gendarme américain des marchés, des insuffisances dans le contrôle interne au sein de la banque.

A la suite d'un accord amiable passé en 2017 avec la SEC pour avoir surfacturé des prestations à certains de ses clients, Barclays avait perdu le statut particulier dont il bénéficiait jusqu'ici en matière de vente de titres financiers.

La perte de cet avantage l'obligeait à des formalités alourdies en matière d'enregistrement des transactions, qu'elle n'a pas respectées, selon la SEC.

La transaction annoncée jeudi s'ajoute à une série d'accords amiables et d'amendes.

En 2015, la banque avait plaidé coupable de manipulations sur le marché des changes et payé une amende de 2,4 milliards de dollars.

En 2018, Barclays s'était entendu avec le procureur fédéral de Brooklyn pour verser 2 milliards de dollars d'indemnités en lien avec la vente de titres adossés à des crédits immobiliers entre 2005 et 2007.

Mercredi, la SEC a annoncé que le groupe britannique s'acquitterait de 200 millions de dollars dans le cadre d'un accord global qui concernait 16 banques au total, accusées de ne pas avoir correctement conservé les messages échangés par leurs employés depuis leurs appareils mobiles personnels.

afp/jh