Le principal indice boursier du Canada a chuté mardi, plombé par les pertes des valeurs liées aux matières premières et par les craintes d'un ralentissement économique, tandis que la Banque canadienne de l'Ouest a bondi à la suite d'un relèvement de sa note de courtage.

À 10 h 15 HE (14 h 15 GMT), l'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto était en baisse de 119,96 points, ou 0,6 %, à 19 847,99.

Le secteur de l'énergie a chuté de 2,0 % et a pesé le plus sur le TSX, suivant les baisses des prix du pétrole brut.

"L'énergie est l'un des secteurs qui s'est bien comporté l'an dernier, car beaucoup de gens pensaient qu'avec ce qui se passe en Russie et en Ukraine, les prix monteraient en flèche ; et ils l'ont fait temporairement, sans aucun doute", a déclaré Allan Small, conseiller principal en placements chez Allan Small Financial Group.

"Mais cela a été exagéré et maintenant ce qui s'est installé, c'est cette notion de ralentissement de la croissance mondiale".

Les actions canadiennes sont fortement exposées aux matières premières et, ces dernières semaines, elles ont été affectées par l'incertitude des investisseurs concernant les perspectives des matières premières et par les craintes d'un ralentissement économique.

Le secteur des matériaux a également perdu 1,3 %.

Toutefois, à contre-courant de la tendance, les valeurs technologiques ont progressé de 0,1 %, dans le sillage de la reprise du secteur technologique de l'autre côté de la frontière.

En ce qui concerne les sociétés, la Banque canadienne de l'Ouest a augmenté de 3,0 % après que la maison de courtage RBC soit devenue optimiste à l'égard du créancier, tandis que Fortuna Silver Miners Inc. a diminué de 1,0 % après que la Banque Scotia ait recommencé à couvrir le mineur avec une cote de "rendement du secteur".

Pendant ce temps, Danielle Smith, chef du Parti conservateur unifié (PCU), a remporté les élections provinciales dans la principale province productrice de pétrole du Canada, l'Alberta ; Mme Smith s'oppose au plan libéral visant à plafonner les émissions de pétrole et de gaz, arguant qu'il entraînera une réduction de la production.

De l'autre côté de la frontière, l'accord bipartisan visant à relever le plafond de la dette américaine fait face à son premier test au Congrès après que certains parlementaires républicains aient déclaré qu'ils s'opposeraient à l'accord, préparant ce qui pourrait être une semaine de vote passionnante. (Reportage de Johann M Cherian et Vansh Agarwal à Bengaluru ; Rédaction de Pooja Desai)