WILMINGTON (Delaware), 27 juin (Reuters) - La Cour suprême du Delaware a statué en faveur de la société Chicago Bridge & Iron dans un litige l'opposant à Westinghouse Electric, filiale de Toshiba, autour des dépassements de budget des chantiers de deux centrales nucléaires.

Les sociétés sont en conflit sur l'achat par Westinghouse en 2015 de Shaw, filiale de construction de centrales nucléaires de Chicago Bridge. Westinghouse avait demandé un changement de prix en remettant en cause les comptes de Chicago Bridge.

Westinghouse et Chicago Bridge se sont mis d'accord pour faire appel à une expertise indépendante qui est en cours.

Le jugement rendu ce mardi empêche Westinghouse de porter à l'attention de l'expert les questions liées à la comptabilité de Chicago Bridge, qui représentent l'essentiel des dommages et intérêts de deux milliards de dollars réclamés par Westinghouse.

Sarah Cassella, porte-parole de Westinghouse, a dit que la société examinait la décision, tandis que Chicago Bridge estime que ce jugement rend pratiquement sans objet les différends restant entre les deux parties.

L'action Chicago Bridge gagnait près de 31% à Wall Street, après avoir chuté de 50,5% depuis le 8 mai, les investisseurs s'inquiétant de l'issue du litige et également des faibles résultats de l'entreprise.

Les difficultés de Westinghouse ont obligé Toshiba à passer une dépréciation de 5,9 milliards d'euros et plongé le groupe japonais, qui se remettait à peine d'un gigantesque scandale comptable, dans une nouvelle zone de turbulences qui le contraint à céder son activité mémoires. (Tom Hals, avec Sinead Carew à New York, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Toshiba Corp, Chicago Bridge & Iron Company N.V.