Cette enquête a été approuvée également par la Prudential Regulation Authority (PRA) et la Financial Conduct Authority (FCA), a déclaré le Trésor de son côté dans un communiqué, précisant que ces autorités de tutelle étudient par ailleurs l'éventualité d'ouvrir une procédure contre l'établissement.

"Elle sera conduite par une personne indépendante et nommé par les autorités de régulation, avec le consentement du Trésor", a dit le ministre des Finances.

La Banque d'Angleterre, dont dépend la PRA, et la FCA ont salué l'ouverture de ces investigations, se réservant la possibilité d'ouvrir leur propre procédure de leur côté.

"La PRA est déjà à l'oeuvre pour déterminer si elle doit ouvrir une procédure d'enquête officielle et pense parvenir à une conclusion sous peu", a dit la Banque d'Angleterre (BoE) dans un communiqué.

La PRA est une émanation de la BoE chargée depuis avril de régulation du secteur bancaire au jour le jour.

La police britannique a arrêté Paul Flowers dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue après la diffusion par un journal d'une vidéo le montrant apparemment en train de négocier l'achat de cocaïne.

Le scandale autour de Paul Flowers prend des allures d'affaire politique puisque le Premier ministre conservateur David Cameron s'est publiquement interrogé sur les raisons de la nomination en 2010 à la tête de cet établissement bancaire de ce pasteur méthodiste sans compétences particulières dans le domaine financier et ancien responsable local du Parti travailliste.

La police a dit elle avoir arrêté un homme de 63 ans jeudi soir dans le nord de l'Angleterre. "Il a été emmené dans un commissariat du West Yorkshire où des enquêteurs vont poursuivre leurs investigations", a dit la police dans un communiqué.

Sans mentionner explicitement les soupçons de consommation de drogue, Paul Flowers a déclaré dimanche dans un communiqué qu'il avait vécu une année difficile. Il présentait aussi des excuses pour avoir agi parfois de manière stupide.

La Co-op se présente comme un établissement éthique et une solution alternative aux grandes banques.

Durant la présidence de Paul Flowers, de 2010 à juin 2013, l'établissement a accumulé les pertes au point de présenter un trou de 1,5 milliard de livres sterling (1,8 milliard d'euros) dans son bilan.

Matt Scuffham, Huw Jones et David Milliken, Bertrand Boucey et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Pascal Liétout