Francfort (awp/afp) - La banque allemande Commerzbank a fait état jeudi d'un bénéfice net annuel en 2019 en repli à 644 millions d'euros (684 millions de francs suisses) contre 862 millions d'euros au cours de l'exercice précédent, en raison notamment des charges de réduction de personnel.

Dans le même temps, ses revenus ont légèrement augmenté à 8,64 milliards d'euros contre 8,57 milliards d'euros un an plus tôt, et le résultat opérationnel, à 1,26 milliards d'euros, s'avère meilleur que prévu, a précisé l'institution bancaire.

Annoncé en septembre, un plan social prévoyant le départ de 4.300 salariés dans le monde a engendré des charges de 101 millions d'euros, causant une perte nette de 54 millions d'euros sur le dernier trimestre de l'année.

La banque qui comptait 40.400 salariés à temps plein fin décembre est parvenue à réduire ses charges globales d'1% sur un an, à 6,77 milliards d'euros.

La provision pour risque a elle grimpé de 40% sur un an, à 620 millions d'euros, avec une dégradation en fin d'année impliquant des clients à l'étranger, indique la banque sans autre précision.

L'établissement, qui a échoué au printemps dernier à fusionner avec sa rivale Deutsche Bank, s'est résolue à poursuivre l'an dernier la numérisation de ses activités, absorbant au passage sa filiale de banque en ligne Comdirect.

L'ensemble a glané 470.000 nouveaux clients nets l'an dernier, entre particuliers et entreprises, la banque espérant ainsi gonfler ses futures recettes quand les taux d'intérêt auront remonté.

Le ratio de fonds propres "durs", indicateur clé de solvabilité, s'est lui amélioré à 13,4% l'an dernier , contre 12,9% en 2018, offrant "plus de flexibilité pour la mise en oeuvre de la stratégie et la croissance", note Bettina Orlopp, directrice financière de Commerzbank, dans un communiqué.

Du fait d'un résultat net en baisse, la banque détenue à 15,6% par l'Etat allemand entend verser un dividende de 15 centimes par action au titre de 2019, contre 0,20 centimes l'an dernier.

Commerzbank s'attend pour 2020 à des recettes "au minimum stables" par rapport à 2019 et a confirmé son objectif de charges à 6,7 milliards d'euros plus 200 millions pour rénover son informatique.

Elle compte financer le tout via la vente de sa lucrative filiale polonaise mBank, qui n'intéresse toutefois qu'un repreneur à ce stade, selon la presse allemande.

afp/jh