Danske Bank recule de plus de 2% à 173,20 couronnes danoises, pénalisé par un scandale de blanchiment présumé. Depuis le début de l'année, le titre a chuté de plus de 30%. La filiale estonienne de l'établissement aurait blanchi des centaines de milliards d'euros de transactions, notamment en provenance d'ex-URSS. Ce matin, l'Agence nationale contre le crime (NCA) britannique a annoncé enquêter sur des sociétés enregistrées au Royaume-Uni susceptibles d'être impliquées. "C'est un méga scandale", a déclaré de son côté Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence.

Les investisseurs redoutent une amende supérieure aux 800 millions de dollars jusqu'ici anticipés par le marché. L'établissement n'a évoqué aucune provision.
Mercredi, le dirigeant de la société, Thomas Borgen, avait démissionné après la publication d'un rapport édifiant.

Le cabinet Bruun & Hjejle a révélé qu'entre 2007 et 2015, environ 200 milliards d'euros ont transité par la filiale de Danske Bank en Estonie via les comptes de 15.000 clients.

Épaulé par d'anciens agents du renseignement danois, l'expert a analysé 12.000 documents, 8 millions d'e-mails, et le profil de 6.200 clients présentant des risques importants.

Selon lui " la vaste majorité de ces clients sont suspects. " L'établissement est toutefois " incapable " d'évaluer le montant des sommes d'origine douteuse avec précision.

Pourtant, le régulateur danois et la banque centrale russe ont mis en garde Danske Bank dès 2007 contre des cas possibles fraude fiscale et de blanchiment d'argent en Estonie. Affaire à suivre.