Dexia s'effondre de 23,08% aujourd'hui à 1 euro après une réunion hier de son conseil d'administration. Dans le courant de la matinée, la baisse a atteint plus de 37%, le titre atteignant alors un plus bas historique de 0,81 euro. Le groupe prévoit de nouvelles cessions et alliances visant à résoudre ses problèmes structurels. La banque franco-belge a évoqué l'ouverture de « nouvelles perspectives de développement ».

Selon de nombreux observateurs du secteur, l'établissement pourrait même faire l'objet d'un démantèlement. Le Financial Times et le quotidien belge De Standaard prédisent quant à eux la création d'une « bad bank ».

« La taille du portefeuille d'actifs non stratégiques pèse structurellement sur le groupe », a reconnu dans un communiqué Dexia, qui a précisé avoir mandaté l'administrateur délégué Pierre Mariani pour préparer les mesures nécessaires pour résoudre les problèmes structurels.

Selon Oddo, qui reste Neutre sur la valeur, ces problèmes concernent en premier lieu le portefeuille obligataire de 95,3 milliards d'euros de Dexia qui doit être refinancé sur les marchés. Aux cours actuels, les cessions nécessaires au rééquilibrage du financement généreraient probablement des pertes supérieures aux 1,8 milliard d'euros déjà provisionnés.

Les problèmes de la banque franco-belge ont trait d'autre part à la dette souveraine, ajoute Oddo : Dexia porte 3,4 milliards d'euros de dette grecque hors trading. Une dépréciation à 50% représenterait une charge supplémentaire de 0,7 milliard d'euros avant impôt à comparer à des fonds propres core tier 1 de 13,1 milliards d'euros.