En repli de 3,74% à 27,38 euros, EDF accuse pour la seconde séance consécutive la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par le retour de l'encadrement des prix de l'énergie par l'Etat. L'électricien flirte avec son plus bas historique de 26,55 euros. L'action affiche désormais une décote de 11% par rapport à son introduction en Bourse (32 euros) en novembre 2005. Hier, le titre a chuté de 3,72% après l'annonce d'une augmentation des tarifs pour les ménages inférieure à 3% cette année.

Aujourd'hui, les investisseurs s'inquiètent d'un éventuel report de l'application de la loi sur la Nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) dans le cadre des mesures prises pour limiter la flambée des prix de l'énergie.

Le gouvernement s'interroge sur la possibilité de reporter l'application de cette loi. Quitte à mettre cela sur le dos des incertitudes liées à la catastrophe nucléaire de Fukushima, affirme "Les Echos".

Cette loi oblige EDF à vendre une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents. Mais, la question du prix pose problème. Henri Proglio, le patron du groupe, attend un prix de 42 euros le MWh, mais ce niveau implique une hausse mécanique des tarifs pour les particuliers, de l'ordre de 30% pour le "tarif bleu" jusqu'en 2015.

Même à 39 euros, la hausse serait de 20% sur cinq ans. L'Elysée, qui voulait trancher lundi, a décidé de reporter sa décision à mi-avril.

Du côté des investisseurs, Oddo a dégradé sa recommandation sur EDF d'Acheter à Neutre et abaissé son objectif de cours de 43 à 32 euros "en attendant les présidentielles". De son côté, Citigroup a réduit son objectif de cours de 32 à 31 euros. EDF reste la valeur du secteur la moins appréciée par le broker.