EDF chute de 10,7% à 11,06 euros, pénalisé par une information de BFM Business selon laquelle le projet Hercule aurait du plomb dans l'aile. Selon le site du média financier, la Commission européenne n'accepterait la hausse de 20% du prix de électricité nucléaire produite par EDF qu'en contrepartie de la mise en œuvre du plan Hercule, soit la scission du groupe. Or croit savoir BFM Business, l'Élysée est défavorable au démantèlement du groupe public, Bercy pas enthousiaste, les syndicats farouchement contre, et les parlementaires, même au sein de la majorité, très méfiants.

Bref, le projet pourrait bien être renvoyé aux calendes grecques. Ou, tout du moins, à l'année prochaine. Bruxelles aurait demandé encore six mois de discussions à la France, un délai trop long pour faire voter la réforme au Parlement d'ici la fin de l'année, révèle encore BFM Business.

Au final, ce retard arrangerait presque les affaires de l'Élysée qui a d'autres préoccupations. Et puis, comme le rappelle une source proche du gouvernement citée par BFM Business, "la réforme a pour but de donner des moyens financiers à EDF pour construire six nouveaux réacteurs. Et la décision ne sera pas prise avant 2023… ".

En revanche, ce retard constitue une très mauvaise nouvelle pour les investisseurs. Pour eux, la scission d'EDF en trois entités, un EDF bleu (public) pour le nucléaire, un EDF vert ouvert aux marchés et un EDF azur pour l'hydroélectricité permettrait de cristalliser la valeur d'EDF vert. C'est dans cette perspective que le titre a été multiplié par plus de deux entre son plus bas de l'année à la mi-mars dernier et la mi-janvier.