Le groupe dirigé par Alexei Miller, un allié de longue date du président russe Vladimir Poutine, a échappé jusqu'ici aux sanctions décidées par l'Union européenne et les Etats-Unis en réponse à la crise ukrainienne.

Mais "l'expansion des programmes de sanctions des Etats-Unis, de l'UE et d'autres parties pourraient avoir un impact négatif sur les opérations et la situation financière du groupe", avertit-il dans le document accompagnant ses résultats.

Gazprom fournit à l'Europe 30% de son gaz et en exporte une bonne partie via des gazoducs qui traversent l'Ukraine.

Le groupe, utilisé comme un outil de politique étrangère par le Kremlin, a menacé de couper ses livraisons à l'Ukraine à qui il réclame des impayés de plus de deux milliards de dollars.

En 2013, son bénéfice net a baissé de 7% à 1.139 milliards de roubles (37,5 milliards de dollars ou 25,75 milliards d'euros en utilisant le taux de change moyen du rouble à 31,9 pour un dollar en 2013) tandis que son endettement net a augmenté de 4% à 1.110 milliards.

La baisse des résultats reflète la dépréciation du rouble, qui a perdu 7,2% de sa valeur l'an dernier face au dollar sur fond de ralentissement de l'économie russe.

Le chiffre d'affaires de Gazprom a néanmoins augmenté de 10% à 5.250 milliards de roubles.

A la Bourse de Moscou, l'action Gazprom gagne 1,23% vers 10h50 GMT, en ligne avec l'indice Micex qui prend 1,14% à ce stade.

(Vladimir Soldatkine et Olesia Astakhova, Véronique Tison pour le service français)