Le groupe britannique a publié un bénéfice avant impôt et hors éléments exceptionnels en hausse de 4% à 955 millions de livres (1,12 milliard d'euros) au titre de l'exercice 2010, grâce à une solide croissance de ses unités spécialisées dans l'aéronautique civile et l'énergie, contre 939 millions d'euros attendus par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Rolls-Royce a dû faire face à des revers techniques sur deux programmes majeurs l'année dernière. Un moteur équipant un Airbus A380 de la compagnie Qantas a ainsi connu une avarie, de même qu'un Boeing 787 lors d'un vol test.

Rolls a estimé le coût total de ces incidents à 56 millions de livres, comptabilisé dans le résultat 2010.

Le deuxième fabricant mondial de moteurs d'avions derrière General Electric a dit anticiper une croissance soutenue de son bénéfice en 2011.

Cette croissance sera soutenue par une forte demande dans le secteur de l'aéronautique, un taux de change de plus en plus favorable et la maîtrise des coûts, a expliqué John Rose.

A la tête du groupe depuis 15 ans, il sera remplacé le mois prochain par le directeur général du distributeur Ahold John Rishton.

La forte demande des pays émergents devrait compenser une croissance morose de la demande des pays développés.

Les projets d'Airbus et Boeing d'augmentation des prix et de la production en 2011 pourraient être contrecarrés par la hausse des cours du pétrole qui pèse sur la rentabilité des entreprises et fragilise la reprise du secteur aérien, a ainsi prévenu en début de mois l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Rolls-Royce a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 6% en 2010 à 11,08 milliards de livres en 2010, et a annoncé relever son dividende de 6,7% au titre du second semestre à 9,60 pence par action, ce qui porte à 16 pence le dividende annuel.

Le titre Rolls-Royce cédait près de 1% vers 09h00 GMT. le groupe a une capitalisation boursière d'environ 11,7 milliards de livres.

Rhys Jones, Catherine Monin pour le service français, édité par Danielle Rouquié