Genève  (awp) -  Dans un environnement chahuté notamment par la hausse des matières premières, le numéro un mondial des arômes et parfums se dit satisfait par ses résultats en 2022. "Nous sommes passés au travers de la tempête en démontrant une forte résilience et un bon jeu de chiffres et de résultats," a confié mercredi à AWP le directeur général Gilles Andrier. 

Le groupe verniolan a souffert de l'augmentation des coûts et de la charge logistique supplémentaire d'énergies de plus de 10%, soit environ 360 millions de francs suisses. "Nous avons récupéré plus des deux tiers en faisant des économies et avec beaucoup de discipline," explique M. Andrier en soulignant avoir protégé l'Ebitda en valeur absolue. "L'Ebitda stable se traduit par le bénéfice net et par la réduction d'impôts résultant des ventes."

Concernant la hausse des prix, "aucun client n'est content face à cela, mais par des dialogues et de la négociation, nous avons pu collaborer avec eux," explique le directeur général. En termes de volumes, le groupe a enregistré une progression de 1 à 2% en 2022. "Un résultat possible grâce à nos petits et moyens clients qui ont compensé la perte des volumes de nos clients dits globaux." 

Au quatrième trimestre, le ralentissement attendu de la croissance s'est confirmé notamment à cause du marché Amérique du Nord en recul de plus de 4%. "Une baisse compensée par l'Europe qui a opéré une croissance jamais vue d'environ 11%," rappelle le dirigeant. 

En dépit du contexte économique mondial et des reliquats de la pandémie du Covid-19, le groupe genevois entend mener à bien sa stratégie 2025. "Nous sommes en très bonne voie, en particulier pour la restauration de nos marges qui généreront le flux de trésorerie - en baisse en 2022 - sur les trois années à venir," annonce M. Andrier.

Sur le marché des affaires, le dirigeant ne se dit pas inquiet par la fusion entre Firmenich et DSM. "IFF et DuPont avaient fait la même chose et cela n'a rien changé. Nous restons concentrés sur notre stratégie."

Sur la carte du monde, "la part de la Russie d'environ 1% sur nos chiffres est minime et représente les produits essentiels d'hygiène ou de nourriture," explique M. Andrier. "La Chine a crû de 2% malgré le contexte, notamment dans le secteur Parfums de luxe. C'est un pays extrêmement important, nous y restons engagés."

ib/lk