L'accord, qui devrait être rapidement ratifié par Barack Obama, a été approuvé dans la nuit par la Chambre des Représentants après avoir été entériné la veille par le Sénat et la Maison blanche.

"L'accord améliore certainement les perspectives pour la croissance économique et, généralement, la première semaine de l'année donne le ton du marché boursier pour le reste de l'année, c'est donc très positif", estime Peter Cardillo, analyste marchés chez Rockwell Global Capital à New York.

"Il y a beaucoup d'euphorie et la tendance haussière devrait se poursuivre un jour ou deux. Les capitaux vont revenir sur le marché."

Le compromis très attendu par les marchés a éclipsé la publication de statistiques annonçant une aggravation de la contraction de l'activité industrielle dans la zone euro en décembre, ou encore un recul des dépenses de construction aux Etats-Unis en novembre, pour la première fois depuis huit mois. et L'industrie américaine a en revanche renoué avec la croissance en décembre.

L'appétit retrouvé des investisseurs pour les actifs risqués a bénéficié à toutes les places boursières mondiales, dont l'indice global MSCI a retrouvé son niveau de juillet 2011 après l'ouverture en forte hausse de Wall Street, où le Dow Jones, le Standard & Poor's et le composite du Nasdaq gagnent entre 1,70% et 2,25%.

À Paris, le CAC 40 a bondi de 2,55% à 3.733,93 points. À Francfort, le Dax a pris 2,19% et, à Londres, le FTSE a gagné 2,2%, franchissant pour la première fois depuis juillet 2011 le seuil des 6.000 points.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'est de son côté envolé de 2,86%. L'indice Euro Stoxx 50 de la volatilité, mesurant l'aversion au risque des investisseurs, a chuté parallèlement de 14%.

Aux valeurs, les groupes miniers Evraz (+7,22%), Glencore (+7,17%) et Xstrata (+6,81%) figurent parmi les plus fortes hausses de l'EuroStoxx 50, dopés par la hausse des cours des matières premières, particulièrement sensibles aux perspectives de croissance de l'économie américaine. Leur indice européen a signé la plus forte hausse sectorielle (+4,69%).

Le Brent a touché un plus haut de trois mois à 112,90 dollars avant d'effacer une petite partie de ses gains.

Autre signe du regain d'appétit des investisseurs pour les actifs plus risqués, les Bunds allemands ont reculé, alors que l'euro est recherché face au dollar, considéré comme une valeur refuge.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Marc Angrand

Valeurs citées dans l'article : EVRAZ plc, Xstrata PLC, Glencore International Plc