Les dépréciations massives se sont multipliées depuis le début de l'année dans le secteur minier, sur fond de baisse des cours de nombreuses matières premières.

La charge liée à Xstrata est supérieure aux attentes et Glencore a en outre déprécié son projet de nickel de Murrin Murrin, en Australie, à hauteur de 452 millions de dollars et sa participation dans le groupe russe d'aluminium Rusal pour 324 millions.

À la Bourse de Londres, l'action Glencore Xstrata perdait 3,2% à 8h06 GMT alors que l'indice Stoxx 600 du secteur des ressources de base abandonnait 2,58%.

Glencore n'a pas donné le détail des dépréciations portant sur Xstrata mais les observateurs estiment qu'elles concernent principalement les activités de métaux tels que le nickel et le cuivre, parmi lesquelles la mine de nickel de Koniambo, en Nouvelle-Calédonie.

"Nous avons simplement recommencé de zéro la valorisation des activités pour pouvoir dire ce que nous avons acheté", a déclaré le directeur financier Steven Kalmin.

"Il est certain qu'il y a des domaines dans lesquels nous avons adopté une attitude assez prudente en matière de valorisation dans le contexte actuel, y compris pour les nouveaux projets en phase initiale dans lesquels Xstrata avait engagé des dépenses."

Dimanche, des analystes et une source du secteur avaient déclaré que les dépréciations inscrites dans les comptes du premier semestre se situeraient entre cinq et sept milliards de dollars.

Le groupe a parallèlement fait état d'une baisse de 9% de son excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) semestriel, à six milliards de dollars (4,5 milliards d'euros), ce qui correspond aux meilleures estimations des analystes, contre 6,6 milliards proforma un an auparavant. Le bénéfice net, à 2,04 milliards de dollars, se situe lui aussi dans le haut des attentes, même s'il recule de 39%.

Glencore, l'un des géants mondiaux du négoce de matières premières, a bouclé en mai l'acquisition du groupe minier Xstrata, dont il détenait auparavant 34%. Leur rapprochement constitue la plus importante acquisition jamais réalisée dans le secteur.

Mardi, le groupe a assuré que l'intégration de Xstrata se passait encore mieux que prévu, les synergies étant susceptibles de dépasser sensiblement les 500 millions de dollars annuels prévus. Il fera un nouveau point sur l'intégration et les économies le 10 septembre.

Clara Ferreira-Marques, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat