Harley-Davidson bondit de plus de 7% à 39,1 dollars à la suite de l'annonce de l'abandon par l'Union européenne d'une taxation de 50% sur ses motos. Cette surtaxe était une riposte de Bruxelles à la hausse des droits de douane sur les exportations d'acier et d'aluminium européennes à destination des Etats-Unis. Lors d'un sommet du G20 à Rome au cours du week-end, les États-Unis et l'Union européenne ont convenu de mettre fin à ce différend remontant à l'administration Trump.

Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 25% sur l'acier européen et de 10% sur l'aluminium. L'Union européenne a imposé un tarif de 25% sur les importations américaines, en plus d'un tarif ordinaire de 6%. Ces droits devaient encore augmenter de 25% si une solution n'était pas trouvée avant le 1er décembre.

La nouvelle résolution maintient les droits de douane en place mais permet à des volumes "limités" d'importations européennes d'entrer aux États-Unis sans droits de douane, a déclaré samedi la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo. En contrepartie, l'Union européenne abaissera ses droits de douane sur les importations de marques américaines telles que Harley-Davidson et l'industrie du bourbon du Kentucky, qui passeront de 31 % à 6 %.

Les tarifs douaniers avaient exercé une pression financière importante sur le fabricant de motos ces dernières semaines. Le titre Harley accuse encore un repli de 8% sur les trois derniers mois.

Dans un communiqué, Harley-Davidson chiffre l'impact annuel des tarifs douaniers pour 2021 à 61 millions de dollars, contre 64 millions de dollars prévus si le taux avait doublé en décembre. La société s'attend également à ce que les pertes liées aux tarifs douaniers se situent entre 200 et 225 millions de dollars en 2022, et ne prévoit désormais aucun impact supplémentaire.