PARIS (Reuters) - Holcim grimpe lundi à la Bourse de Zurich alors que le géant suisse de la construction a annoncé son intention de scinder ses activités en Amérique du Nord et de les introduire en Bourse de New York.

Le groupe envisage une valorisation d'environ 30 milliards de dollars (27,70 milliards d'euros) pour ses activités nord américaines et a annoncé que Miljan Gutovic, actuel patron des activités en Europe, remplacera Jan Jenisch au poste de directeur général le 1er mai.

À la Bourse de Zurich, vers 09h20 GMT, le titre Holcim avance de 4,89%, en tête de l'indice suisse de référence SSMI qui gagne 0,17% au même moment. L'action est en passe d'enregistrer sa meilleure performance depuis septembre 2022.

"Nous allons procéder à une séparation capitalistique complète de notre activité en Amérique du Nord et donc nous allons introduire 100% de l'activité à la Bourse de New York", a déclaré Jan Jenisch dimanche.

Cette activité nord-américaine compte porter son chiffre d'affaires annuel d'environ 11 milliards de dollars actuellement à plus de 20 milliards d'ici 2030 et dégager un bénéfice d'exploitation supérieur à 5 milliards de dollars à cette date, a précisé Holcim.

Les activités d'Holcim hors Amérique du Nord resteront cotées à la Bourse de Zurich.

Pour Stifel, la scission de l'activité nord-américaine est une "bonne nouvelle" pour le cours de l'action, "si et quand le marché achète le potentiel de hausse".

Vontobel considère également que la scission de Holcim est cohérente, ajoutant qu'une direction et un conseil d'administration basés aux États-Unis aideront l'activité nord-américaine à se développer.

Jan Jenisch a affirmé lundi auprès de journalistes que Holcim envisagerait des rachats d'actions dans le cadre du projet de scission.

"Nous disposons d'une grande marge de manoeuvre pour prendre les bonnes décisions en vue d'une structure de capital optimale pour les deux entreprises et aussi, bien sûr, pour les retours aux actionnaires", a-t-il dit.

"Nous sommes prêts à contribuer à ce processus en procédant à des rachats d'actions si nécessaire".

(Rédigé par Augustin Turpin et Bertrand Boucey, avec la contribution de John Revill et Louis van Boxel-Woolf, édité par Blandine Hénault)