Paris (awp/afp) - Le groupe de minéraux industriels Imerys a signé un accord en vue de la vente de ses activités nord-américaines de talc, conséquence d'un litige dans ce pays, au cours d'un troisième trimestre encore marqué par les effets de la crise sanitaire, a-t-il annoncé lundi.

Ce contrat de cession, signé le 13 octobre avec un acquéreur potentiel, a fixé le prix minimal d'achat de ces actifs à 223 millions de dollars.

"Sur la base des évolutions récentes, la provision passée pour la résolution du contentieux lié à l'activité talc du groupe aux États-Unis est considérée suffisante pour couvrir l'impact financier attendu du plan sur le groupe", relève Imerys.

Le talc est au coeur de nombreux procès aux Etats-Unis et les filiales américaines d'Imerys productrices de talc étaient visées dans certaines procédures.

Côté résultats, de juillet à septembre, le bénéfice net a baissé de 39,1%, à 39 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires refluait de 15,7%, à 912 millions d'euros. Au deuxième trimestre, le bénéfice net avait été divisé par plus de deux.

"Nous avons atteint nos objectifs d'économies de coûts grâce à notre plan d'action Covid-19 et à notre programme de transformation Connect & Shape, qui nous ont permis d'améliorer nos marges au troisième trimestre de l'année", a relevé le directeur général, Alessandro Dazza, cité dans un communiqué.

Si l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) courant a diminué de 15,2% au cours du troisième trimestre, la marge d'Ebitba courant a en revanche légèrement progressé de 0,1 point pour atteindre 18,1%.

"Les récentes acquisitions et augmentations de capacités de production montrent que nous continuons à investir dans la croissance future", a également souligné M. Dazza, alors que, ces derniers mois, Imerys a notamment annoncé des rachats en Turquie et à Taïwan.

En ce qui concerne ses perspectives, le groupe se montre prudent, faisant valoir que le rythme de la reprise reste soumis à l'évolution de la crise sanitaire, notamment en Europe, et explique qu'il n'est "pas en mesure" de communiquer d'objectifs pour l'ensemble de 2020.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net a dévissé de 40,2% pour s'établir à 95 millions d'euros, tandis que les ventes ont accusé une baisse de 15,9%, à 2,8 milliards d'euros.

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