Paris (awp/afp) - Le groupe de minéraux et matériaux pour l'industrie Imerys a enregistré un chiffre d'affaires record de 2,56 milliards d'euros au premier semestre, notamment grâce à la hausse du prix des matières premières et malgré une légère baisse de son volume de ventes.

En raison de la guerre en Ukraine, des confinements en Chine et de la faiblesse du secteur automobile, le volume de ventes a baissé de 1,3% mais le chiffre d'affaires augmente de 14,8% au premier semestre, à périmètre et change constants par rapport à l'année précédente.

Cela s'explique surtout grâce à une "hausse des prix de vente" dans un contexte de forte inflation, précise la multinationale dans un communiqué publié jeudi.

Imerys bénéficie également d'un effet de change positif de 101 millions d'euros grâce au renforcement du dollar américain face à la monnaie européenne. Son bénéfice net part du groupe s'est établi à 192 millions d'euros, en hausse de 35% par rapport à la même période en 2021, année au cours de laquelle le groupe avait multiplié ses bénéfices par huit.

"Je suis très fier de la performance exceptionnelle de nos équipes, dans un contexte économique et géopolitique mouvementé, marqué par une progression de l'inflation ainsi que par des difficultés logistiques et de recrutement", a déclaré le directeur général Alessandro Dazza, cité dans le texte.

Le second semestre devrait être moins dynamique, selon lui, "conséquence d'une baisse de confiance des consommateurs et du resserrement des conditions monétaires". Mais le groupe chiffre toutefois ses objectifs et vise un excédent brut d'exploitation courant de 810 à 840 millions d'euros pour 2022.

"Son empreinte géographique", "la diversité de ses marchés", la croissance des véhicules électrique et sa capacité "à répercuter l'inflation de ses coûts" lui permettront de poursuivre sur une bonne voie, est-il précisé.

Le groupe est par ailleurs entré en négociations exclusives avec le fonds d'investissement Platinum Equity pour lui céder son activité Solutions de haute température pour environ 930 millions d'euros.

Cette cession lui permettra de "se concentrer sur les solutions minérales" et de "poursuivre son expansion" notamment dans la mobilité verte et la construction durable.

Enfin, le groupe, qui a suspendu ses activités sur deux sites en Ukraine et mis fin à ses activités en Russie, indique que les coûts de restructuration liés au conflit entre les deux pays ont été "compensés" par une plus-value sur une cession et l'inflation en Turquie.

afp/rp