En Bourse, l'action InterContinental grimpait de 7,77% à 1.748 pence à 11h30 GMT et affichait la plus forte hausse au sein de l'indice londonien Footsie 100, lui-même inchangé au même moment.

Le groupe britannique, propriétaire des chaînes hôtelières InterContinental, Crowne Plaza et Holiday Inn, a annoncé pour le quatrième trimestre de cette année le versement d'un dividende spécial de 500 millions de dollars (403 millions d'euros) et le lancement d'un programme de rachats d'actions du même montant.

Le directeur général Richard Solomons a précisé que ce versement de coupon était lié à la vente de son hôtel Barclay à New York, dont les analystes estiment qu'InterContinental retirera autour de 300 millions de dollars.

La stratégie d'InterContinental consistant à vendre des hôtels en échange de contrats de gestion est comparable à celle de ses concurrents américains, comme Marriott, et a permis au groupe de dégager 8,9 milliards de dollars, dont 1,2 milliard de dividendes ordinaires, depuis sa formation en 2003.

InterContinental ne possède que 10 des 4.500 hôtels qu'il exploite à travers le monde, pour une valeur comptable de 1,6 milliard de dollars, les plus chers et les plus emblématiques se trouvant à New York, Londres, Paris et Hong Kong et devant tous à terme être cédés.

Au premier semestre, InterContinental a dégagé un bénéfice opérationnel en hausse de 6% à 286 millions de dollars, avec une croissance dans toutes ses régions, plus particulièrement aux Etats-Unis et en Chine, ainsi qu'une hausse du taux d'occupation de ses hôtels et des prix des nuitées. Les analystes attendaient en moyenne un résultat opérationnel de 285 millions.

Le chiffre d'affaires a crû de 3% à 878 millions de dollars.

Le revenu par chambre disponible (RevPAR), un indicateur clé de rentabilité dans le secteur, a augmenté de 6,5%, bondissant notamment de 7,2% aux Etats-Unis et de 9,7% en Chine.

En juillet, la croissance au niveau du groupe a décéléré à 3,8%. Les Jeux olympiques ont permis de remplir les 51 hôtels londoniens du groupe, mais l'effet est "financièrement neutre" au niveau du groupe car ces visiteurs ont remplacé les touristes habituels, a indiqué Richard Solomons.

"Bien que l'environnement économique mondial reste incertain, InterContinental continue de bien se porter et nous sommes convaincus que notre stratégie générera une croissance de haute qualité à l'avenir", a-t-il déclaré dans un communiqué.

De son côté, le français Accor - qui se classe derrière InterContinental, Marriott, Hilton et Starwood - a fait état le mois dernier d'un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, pénalisé par un calendrier défavorable et la performance en retrait de son hôtellerie économique.

Blandine Hénault et Natalie Huet pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

par David Jones