HONG KONG, 14 novembre (Reuters) - Chow Tai Fook
Jewellery Group, le premier joaillier du monde, a lancé lundi
les préparatifs de son introduction en Bourse à Hong Kong, une
opération d'un montant prévisionnel de 2,2 milliards d'euros qui
paraît toutefois chère à certains investisseurs.
Le groupe, qui réalise un chiffre d'affaires annuel deux
fois supérieur à celui de l'américain Tiffany et une
croissance annuelle de 60%, est contrôlé par le milliardaire de
Hong Kong Cheng Yu-tung.
Créé il y a 80 ans, le groupe, avec 1.500 boutiques en Asie,
est l'une des marques les plus populaires du secteur dans la
région mais il reste peu connu en Occident.
La semaine dernière, il a revu à la baisse le montant de son
IPO et sa valorisation en raison des turbulences sur les marchés
mondiaux. Son entrée en Bourse pourrait toutefois être l'une des
plus importantes de l'année par les montants levés.
Chow Tai Fook (qui signifie "bonne chance" en cantonais)
prévoit d'offrir 1,05 milliard d'actions. L'opération devrait
débuter le 28 novembre et le prix définitif d'introduction
devrait être fixé le 8 déczembre pour une première cotation le
15.
Alors qu'il prévoyait initialement de se valoriser environ
30 fois le bénéfice prévu pour l'exercice 2013, qui débutera en
avril, il a ramené ce ratio à 25. Et l'IPO ne devrait porter que
sur 10% du capital, contre 20 à 25% habituellement dans les IPO
réalisées à Hong Kong, a rapporté IFR la semaine dernière.
Même abaissée, la valorisation de Chow Tai Fook reste élevée
comparée à celle de ses concurrents Luk Fook Holdings
et Chow Sang Sang Holdings International, proches de
15 fois le bénéfice, estime Edwin Chang, analyste de BOCI.
"Je dirais que les trois bénéficient du rally dans ce
secteur en plein boom, donc personne n'a un avantage énorme. On
pourrait même dire que ceux qui sont relativement plus petits
affichent une croissance un peu supérieure à celle de Chow Tai
Fook", explique-t-il.
Selon CLSA Asia Pacific, la Chine et Hong Kong devraient
représenter 44% du marché mondial des produits de luxe d'ici
2020.
(Farah Master et Donny Kwok, Marc Angrand pour le service
français, édité par Wilfrid Exbrayat)
© Reuters 2011