Michelin annonce que la direction France et l'ensemble des organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT et SUD), ont signé le 28 avril un nouvel accord d'intéressement pour la période 2023-2024, qui " aboutira à une répartition plus équitable de l'intéressement " grâce à un " nouveau mode de calcul ". Le fabricant de pneumatiques souligne que ce dispositif s'inscrit dans la politique de rémunération qu'il a menée depuis le début de la période de crise, avec notamment pour objectif " de préserver autant que possible les premiers niveaux de rémunérations ".

Les négociations ont permis de dresser un bilan du précédent accord d'intéressement, qui a fait apparaître des disparités entre les différents établissements ne relevant pas des critères de performance.

L'accord remanié sera notamment plus favorable aux salariés des sites industriels de Michelin en France, avec une augmentation de l'intéressement versé en 2024 qui pourrait atteindre plus de 20% pour les opérateurs et les agents de maîtrise, et 15% pour une partie des cadres.

Si le plafond global du budget d'intéressement reste fixé à 5,65% de la masse salariale, le nouveau dispositif introduit deux changements importants.

Premièrement, la définition de l'assiette de référence de chaque site a été remaniée pour corriger les disparités entre les établissements qui ne résulteraient pas de l'atteinte des critères de performance, mais d'une structure différente des rémunérations, en particulier le niveau moyen des salaires.

Parallèlement, le principe de répartition individuelle a été modifié pour favoriser une redistribution plus égalitaire de l'enveloppement d'intéressement au sein de chaque établissement, avec 50% de manière uniforme pour tous les salariés d'un établissement et 50% proportionnellement au salaire annuel brut de chaque salarié dans la limite d'un plafond annuel de Sécurité Sociale.