L'examen par les banques, notamment Lazard, BNP Paribas, Morgan Stanley et Goldman Sachs, portera sur certains des principaux actifs d'Altice dans la région, y compris SFR, le deuxième groupe de télécommunications français, a déclaré la personne.
Les unités de télécommunications au Portugal et en République dominicaine, ainsi que la société de publicité Teads, seront également évaluées, selon la personne, qui a demandé à rester anonyme parce que les projets sont privés.
Altice, Morgan Stanley et BNP se sont refusés à tout commentaire, tandis que les porte-parole de Lazard et de Goldman Sachs n'étaient pas immédiatement disponibles.
Le mois dernier, le propriétaire et fondateur d'Altice, Patrick Drahi, a promis de réduire les dettes d'Altice France, l'une des trois entités de son empire tentaculaire des médias et du câble, en levant 3 milliards d'euros (3,2 milliards de dollars) de fonds propres, "d'une manière ou d'une autre".
L'associé de M. Drahi a été arrêté au Portugal en juillet pour des allégations de corruption, ce qui a encore ébranlé l'entreprise criblée de dettes et risque d'entamer la confiance des créanciers dans la fiabilité financière du groupe, dont la dette cumulée s'élève à 60 milliards de dollars.
L'associé, Armando Pereira, a nié tout acte répréhensible.
L'affaire a soulevé des questions sur les contrôles internes et les fournisseurs et a renforcé l'urgence des cessions d'actifs dans un contexte de hausse des taux d'intérêt.
En août, M. Drahi a déclaré aux investisseurs qu'il se sentait "choqué" et "trahi" par l'enquête de corruption en cours au Portugal, qui a conduit à la suspension de quinze employés au Portugal, en France et aux États-Unis, ainsi que de dizaines de fournisseurs.
Altice est déjà proche d'un accord pour vendre ses centres de données en France à Morgan Stanley Infrastructure Partners, a rapporté le journal français Les Echos mercredi.
(1 $ = 0,9332 euros) (Reportage de Mathieu Rosemain ; Rédaction de Sharon Singleton)