Helsinki (awp/afp) - Le géant finlandais de l'équipement télécom, Nokia, a annoncé jeudi un bénéfice en hausse de 22% au troisième trimestre mais en dessous des attentes, du fait d'une marge rognée par les ventes en baisse d'une de ses divisions.

A l'ouverture de la Bourse d'Helsinki, l'action Nokia affichait une nette baisse de 4,28%, à 4,55 euros.

Entre juillet et septembre, le concurrent des groupes chinois Huawei et suédois Ericsson a dégagé un bénéfice net de 428 millions d'euros (421 millions de francs suisses), pour un chiffre d'affaires en hausse de 16%, à 6,24 milliards d'euros.

"Notre performance au troisième trimestre continue à démontrer que nous sommes capables d'honorer notre ambition d'accélérer la croissance", a déclaré le patron du groupe Pekka Lundmark lors d'une conférence de presse téléphonique.

Dans un contexte de dégradation économique mondiale, le groupe finlandais, qui mène actuellement une bataille avec Ericsson et Huawei pour les nouveaux réseaux 5G à travers le monde, s'attend à rester en croissance en 2023.

"Nous reconnaissons une augmentation de l'incertitude macroéconomique et géopolitique dans laquelle nous opérons", a commenté M. Lundmark.

"Même si celle-ci pourrait avoir un impact sur l'investissement de certains de nos clients, nous nous attendons actuellement à une croissance à taux de change constants sur nos marchés en 2023", a-t-il expliqué.

Nokia indique s'attendre à faire mieux que ses concurrents l'an prochain, en gagnant des parts de marché, grâce à des contrats en réseaux 5G comme celui récemment annoncé en Inde.

L'activité réseaux a été bien orientée au troisième trimestre (+12%), mais la division Nokia Technologies, qui exploite notamment les brevets du groupe, a elle pesé négativement.

Selon l'analyste Atte Riikola, les résultats ont été "sans grande surprise", malgré la baisse de l'action à l'ouverture. "Nokia va dans la bonne direction de sa stratégie", a-t-il estimé.

A son arrivée à la tête du groupe en 2020, l'actuel patron avait lancé un plan de redressement de la rentabilité via des réductions de coûts.

L'an dernier, le groupe, qui s'est recentré sur la construction de réseaux télécoms après la vente de son activité de téléphones à Microsoft en 2013-2014, avait ainsi annoncé un plan de suppression de 5000 à 10'000 postes d'ici 2023, soit jusqu'à 11% de ses effectifs.

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