Norwegian Air Shuttle (+9,51 % à 0,4065 couronne norvégienne) se bat pour sa survie. La compagnie aérienne low cost a entamé les démarches afin de se placer sous la protection de la loi norvégienne sur les faillites, dans le cadre de la restructuration de sa dette. Une démarche similaire a déjà été menée en Irlande. «Un processus de reconstruction supplémentaire en vertu de la loi norvégienne bénéficiera à toutes les parties et augmentera les chances de succès», a déclaré Jacob Schram, le directeur général de Norwegian Air.

"Notre objectif est de garantir des emplois dans l'entreprise et de contribuer à la sécurisation des infrastructures essentielles et à la création de valeur en Norvège", a ajouté le dirigeant.

La compagnie aérienne à bas coûts assure qu'elle continuera à exploiter son réseau de lignes, et que ses obligations et ses actions continueront de se négocier normalement à la Bourse d'Oslo.

La semaine dernière, Norwegian Air avait présenté un vaste plan de restructuration, comprenant notamment une réduction de la flotte et une nouvelle émission de titres. Ce plan sera soumis à l'approbation des actionnaires, le 17 décembre prochain.

Comme pour l'ensemble du secteur aérien, la crise du Covid-19 a lourdement impacté Norwegian Air. Lors du troisième trimestre 2020, la compagnie a essuyé une perte nette de 980 millions de couronnes norvégiennes (environ -92 millions d'euros) et vu son nombre de passagers transportés chuter de 91 %.

Le groupe était toutefois déjà dans une situation délicate avant la crise sanitaire. Les difficultés financières de la société provenaient de sa stratégie de proposer des prix cassés sur les vols transatlantiques. En parallèle, les problèmes rencontrés sur ses moteurs Rolls-Royce et l'immobilisation de ses Boeing 737 Max n'avaient pas aidé non plus.

Malgré la hausse de l'action ce mardi, le titre accuse toujours un repli de... 99 % depuis le début de l'année.