En mai dernier, l'administration Trump a signé un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunications fabriqué par des sociétés présentant un risque pour la sécurité nationale, une mesure visant particulièrement Huawei.

Lors d'une première évaluation de l'impact de ces mesures, faite en juin, Ren Zhengfei, le fondateur et directeur général du groupe, avait au contraire dit avoir sous-estimé cet impact, précisant alors que le chiffre d'affaires 2019 devrait revenir à environ 100 milliards de dollars (90 milliards d'euros), contre un objectif initial de 125 milliards.

"Il semblerait que cela soit un peu moins que cela. Mais il faudra patienter jusqu'à nos résultats en mars", a dit Eric Xu, vice-président d'Huawei, lors d'une conférence de presse.

Quelques jours après avoir placé Huawei sur une liste noire, l'administration américaine est revenue sur une partie des restrictions imposées au géant chinois.

En début de semaine, Washington a prolongé les exemptions accordées à Huawei, lui permettant d'acheter auprès d'entreprises américaines le matériel indispensable pour continuer à fournir ses clients.

(Sija Jiang, Benoit Van Overstraeten pour le service français)