Le groupe de maisons de retraite Orpea a publié des résultats en berne au premier semestre 2022, fortement affectés par des dépréciations d’actifs. Sa perte nette s'élève à 269 millions d'euros. Si son chiffre d'affaires a progressé de 10,9%, dont 6,4% de croissance organique, à 2,29 milliards d'euros, sa marge opérationnelle courante a fondu de 758 bps, passant de 11,1% à 3,6%. Idem pour sa marge d'Ebitdar qui s'établit à 18,6% au premier semestre 2022, contre 24,9% au premier semestre 2021, soit un recul de 628 bps.

L'Ebitda s'est élevé à 414,9 millions d'euros, soit une marge de 18,1% du chiffre d'affaires. Le résultat opérationnel courant (après amortissements et provisions) s'élève à 81,8 millions d'euros, contre 230,7 millions d'euros au premier semestre 2021. Le résultat financier net s'établit à - 96,1 millions d'euros, intégrant un effet positif sur des instruments de couverture de taux de 24 millions d'euros, sans impact sur la trésorerie de la société.

L'activité a été caractérisée par une bonne dynamique globale des cliniques tant en France qu'à l'international et des maisons de retraites hors de France. En France, l'activité des maisons de retraite a été affectée par le contexte de crise qui frappe la société (taux d'occupation en baisse de 5 points entre janvier et avril 2022 suivie d'une remontée progressive). Le chiffre d'affaires de la période bénéficie de la contribution des acquisitions réalisées en 2021 et des variations de périmètres intervenues en 2022.

En termes de perspectives et ainsi qu'indiqué dans le communiqué publié le 12 septembre 2022, la tendance baissière de la performance financière des activités observée au premier semestre 2022 pourrait être amplifiée au second semestre compte tenu de la volatilité additionnelle observée sur les prix de l'énergie.

Dans ce contexte, et, en fonction du redressement du taux d'occupation, le taux de marge d'Ebitdar du groupe au second semestre 2022 pourrait être inférieur à celui du premier semestre 2022, ce qui nécessiterait qu'Orpea se rapproche des créanciers concernés pour renégocier les covenants financiers impactés pour une description des financements du groupe. Une telle démarche ne serait entreprise qu'en cas de risque avéré d'un non-respect de ratio, et ce en vue de préserver la structure financière du groupe.