Philips est le leader mondial des éclairages, l'un des trois premiers groupes mondiaux de matériel médical et le premier producteur européen d'appareils électroniques.

En juin dernier, le groupe avait prévenu que son résultat du deuxième trimestre serait très inférieur au précédent, en raison de la baisse de la demande en Europe de l'Ouest pour ses produits d'éclairage et grand public. Malgré cet avertissement et la baisse des cours qui a suivi, le marché a été pris de surprise à l’annonce d’une perte alors  que le consensus tablait sur un bénéfice de 72,8 millions. Au deuxième trimestre, Philips a essuyé une perte nette de 1,345 milliard d'euros, à comparer avec un bénéfice de 262 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel est ressorti à 370 millions d'euros, contre 506 millions d'euros au deuxième trimestre 2010.
 
La  raison de cette perte est à mettre au compte d’une dépréciation d'actifs de 1,385 milliard d'euros pour ses activités d'Eclairage et de Santé.  Mais les perspectives et les mesures annoncées par la direction sont venues tempérer cette déception. La société néerlandaise d'électronique a annoncé un plan de réduction des coûts de 500 millions d'euros qui devrait avoir un impact positif sur la marge à partir de 2013, ainsi qu'un programme de rachat d'actions de deux milliards d'euros.  A horizon 2013, le groupe vise une croissance du chiffre d'affaires de l'ordre de 4 à 6%  avec une marge d'Ebitda comprise entre 10-12%.
 
Le groupe a également annoncé des augmentations de prix de certains de ses luminaires de  15 à 25 % afin de tenir compte de la hausse des prix des matières premières.
Ces engagements ont contribué à redonner du crédit au titre après la chute orchestrée ces dernières semaines. Le fait que le titre se situe proche de ses creux de 2008, de 2002 et 2003 n’est pas non plus étranger à l’accalmie observée sur 13,5 EUR.
 
Une hirondelle ne fait pas le printemps et il serait prématuré d’évoquer une reprise d’autant que la configuration reste orientée à la  baisse. Mais aux cours actuels, le titre mérite d’être attentivement surveillé, notamment si les volumes reprennent de l’ampleur. On pourrait alors espérer un retour sur 15,79 et 17,8 EUR à moyen terme.
 
Les mesures annoncées et le rachat d’actions de 2 milliards d’euros pourraient contribuer à une revalorisation du titre qui reste fortement sous valorisé par rapport à ses pairs. Vers 13,7 EUR, les  plus audacieux peuvent initier des achats en prenant soin de placer un stop sous 13 EUR. Sous ce seuil, la stratégie sera inversée avec une cible à 11,50 EUR. A noter également un rendez-vous qui pourrait éclairer les marchés, celui du 13 septembre, date de la journée investisseurs de Philips.