AMSTERDAM, 21 décembre (Reuters) - Philips a annoncé mercredi les résultats de tests indépendants sur ses appareils d'aide respiratoire concernés par un rappel massif qui, selon la société néerlandaise, montrent des risques limités en matière de santé.

La confiance des investisseurs de Philips a été ébranlée l'année dernière, le groupe ayant dû rappeler des millions d'appareils d'aide respiratoire et de ventilateurs en raison d'un risque de dégradation et de toxicité d'un composant en mousse qui pourrait devenir cancérigène.

Le rappel et la crainte de frais judiciaires importants a entraîné une réduction de 70% la valeur boursière de l'entreprise et la suppression de 5% de ses effectifs.

Le titre Philips prenait 3,9% à 11h01 GMT à la Bourse d'Amsterdam.

"Nous pouvons affirmer que l'ensemble du produit est conforme aux normes de sécurité. C'est une nouvelle très encourageante", a déclaré le directeur général Roy Jakobs à Reuters.

Selon l'entreprise, les derniers tests indiquaient que l'exposition aux émissions de particules provenant de la mousse dégradée des appareils DreamStation était "peu susceptible d'entraîner un préjudice appréciable pour la santé des patients", à condition que les appareils n'aient pas été traités avec des produits de nettoyage à base d'ozone.

Les résultats montrent aussi que l'exposition aux émissions de composés organiques volatils ne devrait pas avoir de conséquences à long terme sur la santé des patients, a dit Philips.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis examine toujours les résultats et "pourrait parvenir à des conclusions différentes".

Philips prévoit de terminer le rappel et le remplacement de tous les produits concernés au cours du premier semestre de 2023, car elle a maintenant produit 90% de tous les dispositifs de remplacement nécessaires.

Les tests ont été menés par cinq laboratoires indépendants et certifiés, et les résultats ont été examinés et évalués par des experts qualifiés tiers et par Philips Respironics, ainsi que par un panel médical externe, a indiqué la société. (Reportage Bart Meijer ; Version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)