Philips perd 3,75% à 37,04 euros, affichant ainsi la seconde plus forte baisse de l’indice néerlandais AEX après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2021. Le groupe d'électronique spécialisé dans la santé et les produits de "Soins personnels" (rasoirs, brosses à dents…) est la dernière victime en date de la pénurie de composants électroniques. Il cible désormais une croissance organique inférieure à 5% contre environ 5% auparavant et une modeste amélioration de sa marge d'Ebita ajusté, à comparer avec une hausse de 60 points de base auparavant.

Le consensus avait déjà intégré un tel profit warning : les analystes anticipaient en moyenne une croissance d'environ 2% et une croissance de la marge d'Ebita ajusté de 20 points de base.

Philips a rappelé ses objectifs à horizon 2025 : il table sur une croissance interne comprise entre 5% et 6% et une amélioration de 60 à 80 points de base par an.

" La volatilité de la chaîne d'approvisionnement s'est intensifiée à l'échelle mondiale, ce qui a déjà entraîné des délais plus longs pour convertir notre solide carnet de commandes en revenus au troisième trimestre, et nous nous attendons à ce que ce vent contraire continue à souffler au quatrième trimestre ", a commenté le PDG, Frans van Houten.

Au troisième trimestre, le groupe néerlandais a généré un bénéfice net de 2,98 milliards d'euros contre 340 millions d'euros, un an plus tôt. Cette très forte progression reflète principalement la vente de son activité appareils domestiques, qui a généré une plus-value de 2,5 milliards d'euros.

Plus significatif pour les analystes, l'Ebita ajusté a baissé de 25% à 512 millions d'euros, soit une marge de 12,3%, en recul de 3,2 points. L'Ebita ajusté est ressorti au dessus du consensus s'élevant à 490 millions d'euros. " La rentabilité est supérieure aux prévisions ", mais la qualité est " médiocre " a commenté Berenberg. La surperformance par rapport au consensus s'explique en effet par le segment " autre" , dont l'Ebita ajusté est passé en un an de -50 millions d'euros à 13 millions d'euros.

Les revenus du groupe ont pour leur part enregistré un repli, en données comparables, de 7,6% à 4,156 milliards d'euros alors que le marché visait 4,18 milliards d'euros.